Ce 2ème volet plus musclé a beaucoup fait parler à sa sortie, les anti-Rambo se sont déchaînés contre ce qu'ils jugèrent "un monceau de bêtise propagandiste et pro-américain"... ces gens là ne voient dans ces films de distraction que du négatif et ne savent pas discerner le plaisir et la qualité technique du film. Certes, le film se fait le champion de l'Amérique Reaganienne toute puissante avec une morale primaire et manichéenne, c'est un aspect qui peut gêner, déplaire ou faire sourire, et moi aussi je n'aime pas trop l'impérialisme ricain, mais devant un blockbuster de ce calibre, je m'en tamponne, je ne regarde que le plaisir qu'il me procure, même si au passage, Stallone (qui écrit une fois de plus le scénario, avec James Cameron) fait passer un petit message vers son pays, il veut réhabiliter ces pauvres gars qui ont combattu pour rien dans les rizières et qui à leur retour au pays n'ont trouvé qu'incompréhension et haine, sans parler de ceux qui font l'objet du film, ceux qu'on a laissé pourrir dans les prisons viets.
Ce qu'il faut voir avant tout dans ce film, c'est le spectacle qui est là, qui prend aux tripes et c'est l'essentiel, oublions le héros invincible qui personnifie l'Amérique qui gagne, ne voyons que le côté remuant qui en met plein les mirettes, et ici on en a pour son argent, c'est un festival de scènes mémorables qui magnifient la puissance de John Rambo : la scène de l'arc quand il tire sur le colonel Minh devant la cascade, celle de la torture par le colonel Podovski, celle de l'hélico qui détruit le camp, et surtout celle du bateau avec Co Bao où il raconte son parcours et parle de lui comme d'un "expendable" (c'est de là qu'est née l'idée des Expendables)... Stallone est bien entouré par l'excellent Steven Berkoff (qui avait déjà joué un bon méchant dans le Flic de Beverly Hills), par Charles Napier (rôle ingrat de Murdock), par la belle Julie Nickson (qu'on ne reverra pas beaucoup à l'écran) et bien sûr par Richard Crenna toujours fidèle au poste. Jerry Goldsmith a musclé sa partition du premier Rambo avec des thèmes nouveaux amplifiés à la batterie martelante et aux cuivres agressifs qui collent parfaitement à ce film qui reste un sommet du film d'action des années 80.

Ugly

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