Après un quadruplé Pixar tout à fait mérité, la section animation de Paramount a gagné un Oscar du meilleur film d’animation en 2011, avec le premier film animé de Gore Verbinski, Rango.
Markété comme une parodie de western, Rango est bien plus que ça : c’est un véritable hommage à un des plus vieux genres du cinéma, aussi accessible pour les néophytes que pour les passionnés. Malgré un premier acte un peu lent, Rango confirme ses bonnes dispositions entrevues dans la première scène d’Alfred Molina une fois arrivé dans la ville de Dirt. Là, le film prend vie, avec une galerie de personnages tous aussi réussis les uns que les autres, avec un casting vocal d’une efficacité redoutable et une identité visuelle exceptionnelle. En effet, le casting est excellent, dominé par un Johnny Depp vraiment excellent et très bien entouré, par Ned Beatty, Bill Nighy, Alfred Molina et une apparition de l’immense Timothy Olyphant dans le rôle du Spirit of the West, une sorte de Clint Eastwood en caddie de golf dans une scène assez originale et qui marche du tonnerre. On remarquera aussi une petite allusion pas superflue à Las Vegas Parano, comme pour légitimer une certaine maturité, très présente dans le reste du film (nous sommes dans un dessin animé et pourtant, on peut voir des personnages mourir comme dans un western) et bienvenue, à l’heure où seul Pixar est un tant soit peu adulte dans le dessin animé américain.
Rango est un bien bon film qui, malgré ses défauts apparents, s’échine à proposer quelque chose de nouveau à son spectateur dans un médium qui, même s’il reste globalement excellent, a du mal à se renouveler.