Raoul Taburin ne sait pas faire de vélo! Tout est dit et ses pérégrinations pourraient tenir en quinze minutes montre en main. Dommage que le réalisateur Pierre Godeau focalise toute sa trame narrative sur ce détail embarrassant, oubliant au passage la vie d'un village et de ses habitants. La poésie qui se dégage de cet oeuvre plutôt singulière est sans cesse rappelée à l'ordre par la peur de Raoul de la petite reine, les moments d'amitiés entre les tendres Benôit Poelvoorde et Edouard Baer se dissolvent dans une obsession mécanique qui finit par devenir lassante.
Raoul Taburin est un joli film mais il n'enlève jamais les petites roues, paressant dans une campagne franchouillarde de carte postale où il ne passe pas grand-chose.