Tout commence dans un futur proche, où un jeu vidéo en réalité virtuelle doublé d'un réseau social a conquis le monde. On y est ce qu'on veut, on fait ce qui nous plait. On apprend vite que le monde réel est bien plus triste, sordide et inégal qu'aujourd'hui. La société qui pilote le jeu a acquis une fortune, et son principal concurrent en dépense une autre pour la rattraper.
Il y a peut-être un raccourci pour la rattraper car le fondateur du jeu livre sa société à qui résout 3 énigmes. Le concurrent se lance massivement dans la bataille comme la moitié de la planète. Et pourtant personne n'a encore gagné.
C'est le point de départ de l'aventure d'un jeune fan sans le sous. Il étudie le fondateur du jeu, réfléchit et trouve la première énigme.
Dans le monde réel comme dans le monde virtuel il devient un cible. On va le chasser.
Jeune et inexpérimenté, un brin naif en somme, il va subir les assauts des adultes et compter sur lui ainsi que certains amis qu'il s'est fait dans le jeu. La paranoia est possible. Ces amis sont ils fiables? Qui sont ils dans le monde réel?
Faire confiance et se battre, continuer de chercher les réponses, réfléchir, prendre des risques voilà maintenant son quotidien.
Ca vaut la peine. Il découvre grace à cela le monde qui l'entoure. Il en voyait une partie, il comprend maintenant comment cela marche. ll y perd sa famille mais il y gagne de l'amour et de vrais amis.
Dans l'ensemble ça ressemble vraiment au schéma de E.T. Les personnages y sont plus grands mais les questions les mêmes et la réponse de Spielberg aussi. On y va, on croit en soi, ça va marcher, le problème ce sont les adultes.
A la différence d'E.T. pourtant on perd le charme de la Californie, pour une ville industrielle sordide et un monde virtuel comme une drogue. Mais on garde la légèreté de l'enfance, les courses poursuites en vélo se font en voiture, mais la diversion reste identique et chose amusante on garde les références pop du début des années 80.
Tears for fears, Aha à fond.
La voiture de rêve est une Delorean
On danse comme des diables sur Staying Alive.
Les jeux vidéo les plus basiques sont indémodables, Doom en tête.
ATARI domine le monde.
Voilà les années 80 ont tout défini. Tout n'est que de la copie. Mais au final on se bécotte quand meme lové dans un canapé confortable.
Alors faire un film qui a le double handicap de faire vivre un jeu vidéo ainsi qu'une expérience sur un réseau social, et qui inonde les yeux et les oreilles des références culturelles pops des années 80, ça c'est une gageure. En une phrase de pitch on perd la plupart des clients. Et pourtant cette histoire d'adolescents qui vivent par procurations dans ce monde tient la corde. Elle en balance. C'est rythmé, tendre et drôle et quand on a les références de ces années là, c'est un blind test formidablement excitant.