En adaptant un roman représentatif d'une époque ou la pop culture signifie bien plus qu'une échappatoire, Steven Spielberg tente de mettre en image une aventure qui résonne non seulement comme une déclaration d'amour mais également comme une doctrine dont il a été l'un des principaux fondateurs. Il continua sans cesse de faire évoluer un médium, lui donnant ainsi une raison d'exister.
Si bien qu'on comprend tout à fait que ce roman soit à ses yeux, une rétrospective de son parcours, tel un mémoire. Et si il y a bien un aspect qui permet à Ready player one de nous subjuguer, c'est bien la maestra du metteur en scène, capable de sublimer une impressionnante séquence de course ou une gigantesque bataille virtuelle aux allures de révolte populaire.
Tout cela serait fantasmatique si le matériau de base n'était pas lui même qu' un simple bibelot nostalgique, qu'un quizz déguisé pour attendrir le spectateur écumant chaque référence comme un signe de reconnaissance. Si bien qu'en se focalisant uniquement sur le récit, on perçoit la vacuité dissimulé derrière une pseudo métaphore surtout lorsqu'on nous présente les motivations du méchant, si caricatural et prévisible qu'il en devient parfois ridicule.
Mais cette déception n'empêche pas le spectacle d'être grisant et on se laisse évidement prendre au petit jeu que nous livre les différentes phases du récit en souriant à chaque clin d’œil apparaissant à l'écran. Un plaisir relatif mais capable de nous rappeler que Spielberg change la donne chaque fois qu'il apporte une pierre à l'édifice.