Pixar est désormais une institution ultra-prévisible, engloutie par Disney et qui ne livre plus que des produits très moyens quand ils ne sont pas complètement pourris. Aussi, pénétrer dans la salle devient une sorte de saut-de-la-foi : "Allez, on l'tente."
Comme prévu, le film est médiocre. Flagrant produit de consommation, absolument pas artistique, il ne présente aucun intérêt, l'intrigue ainsi que la direction artistique sont balisées de myriades d'éléments vus et revus ailleurs, souvent en mieux. C'est bien simple, on dirait un produit EuropaCorp !
On a des bouts évidents de Braveheart ( rien que l'apparition du titre ), Princesse Mononoke ( On tire des flèches sur une grosse bestiole victime d'une malédiction dans la forêt... ), How to train your Dragon ( même si c'est pas la première fois que DreamWorks et Pixar se lorgnent l'un l'autre... ), mais aussi des tas de copier-coller d'autres Disney's : Robin des Bois, Kuzco, Frère des Ours...
Les dialogues sonnent faux, le royaume ne comprend que sept personnages jeunes ( Mérida, ses frères, et les fils-de-chefs-de-clans. ) sinon tout le monde est adulte, la musique je l'ai déjà oubliée... Et quand les scénaristes sont dans une impasse pour relancer l'intrigue, ils envoient systématiquement les feux-follets guider les pas des héros. A ne prendre aucun risque, Pixar ne décolle plus.
Du coup, en pleine projection, je me surprends à me demander à quoi ressemblait le projet d'origine "The Bow and the Bear" avant que Brenda Chapman ( Prince d'Egypte ) ne se fasse lourder.
Sans doute un truc un peu plus épique et rugueux. Pas forcément un film génial, mais surement plus fort que cet espèce de machin sans âme.
Je lui concède malgré tout un certain sens du rythme et plein d'humour, qui fait que s'il est impossible de vibrer quand on a eu le malheur de voir d'autres films dans sa vie, on ne se fait pas non plus chier... et l'animation de maman-ourse est impeccable, surtout dans les transitions entre l'ourse-bestiole et l'ourse-humaine.