Bref, c'est l'histoire d'une fille pas jouasse
Rebelle, c'est un magnifique plat avec plein de couleurs dans un restaurant, on attend qu'une chose, c'est de déguster et de profiter de cet instant. Malheureusement, ce plat rempli d'espérance n'est qu'une assiette réchauffée au micro-ondes et qui finalement est fade. La fille est dite rebelle, mais elle n'est qu'une gamine pas contente en pleine crise d'ado. Elle parait jolie, flamboyante mais en fait elle est creuse et égoïste. Bonjour l'héroïne.
Rebelle avait tout pour faire un bon film d'animation. Des graphismes superbes (faisant partis des meilleurs avec ceux de Rango qui lui avait une formidable histoire) nous montrant de somptueux paysages des terres écossaises, des personnages physiquement atypiques (cette chevelure nom d'une pipe...) et des scènes d'action grandement maîtrisées. Pourtant, ce film est ennuyeux. Très ennuyeux. La faute a l'histoire qui est sans réels intérêts. C'est du vu, du revu et du re-revu. C'est la très classique histoire de la princesse qui, à l'âge de se marier et de faire son devoir de fille du roi, décide de casser les traditions et de refuser son destin. Elle va rentrer en conflit avec sa famille et son peuple, pour finalement comprendre l'importance des valeurs de son royaume, celui qui l'a élevé...et gna gna gna et gna gna gna... Bon, d'habitude, je suis pas contre le fait d'utiliser une trame classique et simple quand il y a quelques originalités à se mettre sous la dent. Là, non. On avale mais on a toujours la dalle. Ouh ouh, accrochez-vous, elle rencontre une vieille sorcière, fait changer sa mère en ours et raconte des salades aux chefs des autres clans pour. Voilà, une bonne journée bien remplie.
Si humour il y a, c'est pas souvent et franchement, c'est pas du fou rire. Les quelques lueurs d'espoir viennent des personnages secondaires qui parviennent à nous décrocher un sourire. On reste surtout agacé par LA grande histoire du film : la relation conflictuelle entre la reine et sa rouquine de fille, Merida, bien décidée à casser les bijoux royaux de tout le monde comme toute gamine qui refuse de venir manger car elle n'a pas eu sa ligne fixe privée dans sa chambre. Mais finalement, elles vont se retrouver, comprendre leurs différences et leurs évolutions par une succession de scènes plus niaiseuses les unes que les autres. Je passe évidemment sur la morale de cette histoire. "Respecter la vie et la jeunesse de chacun tout en louant les traditions, et patati et patata..." Ce qui, visiblement, suffit largement comme excuse aux chefs de guerre pourtant bien décidés à mettre le royaume en feu cinq minutes avant.
Bref, c'est l'histoire d'une fille pas jouasse.