Généralement, le troisième film d’une saga est soit le plus mauvais, soit celui qui tente vainement de sauver la catastrophe du deuxième. Resident Evil : Apocalypse n’ayant plus rien à offrir, ni à sauver, c’est donc avec surprise que ce troisième s’avère être, au final, le meilleur de la franchise. Pas forcément parce qu’il propose la meilleure histoire, mais parce que c’est le premier (et celui qui réussit le mieux) à vraiment essayer à proposer un film et non pas un jeu vidéo filmé. On a une véritable intrigue, un véritable processus cinématographique. Alors certes, dans l’ensemble, ça reste quand même très moyen.
Entre une Alice qui, en plus d’être en godess-mode, est désormais complètement overcheatée et un méchant de pacotille éliminée dans un final complètement ridicule (nan franchement, ça se règle en 3 minutes), il n’y a pas vraiment de quoi sauver l’ensemble. Eventuellement l’univers post-apo assez classique mais plutôt sympa, surfant beaucoup sur du Mad Max 2 (et réussissant mieux ce qu’on beaucoup ont essayé), ou bien les personnages introduits, tel que celui de Claire qui apporte au moins des convictions dans cet ensemble. Bon, il y aura toujours le souci des scènes qui se succèdent sans vraiment de sens, et au final le film passe beaucoup (trop) de temps sur le build up pour bâcler dans sa dernière ligne droite. Dommage, parce qu’il y avait la place de faire quelque chose.
Le casting sera dans l’ensemble étonnamment moyen, que ce soit Jovovitch ou bien Ali Larter, ou même Iain Glen. Techniquement, le film sera presque potable et aura plutôt bien vieilli. Mise en scène plus proche d’un style cinématographique (et qui me parle donc plus), décors post-apo classiques mais efficaces, effets spéciaux corrects même si certains maquillages de zombis laissent un peu à désirer.
Ce troisième opus est donc le meilleur, et de loin. Parce qu’au final, c’est le premier qui ressemble à un véritable film, et il ne part pas encore dans les délires des suivants. Il crée un véritable univers. Au final, son principal défaut, c’est de mal négocier son rythme.