Le cinéma d'Alain Guiraudie reste unique dans l'actuel paysage cinématographique français bien qu'il se rapproche (dangereusement) de celui de Bruno Dumont, première époque. Un cinéaste iconoclaste et radical mais au propos dilué.
La confrontation de points de vue sur la coexistence entre les loups et les brebis est très rapidement laissée de côté, dommage. Rester vertical s'éparpille ensuite dans une sorte de road-movie à la narration décousue et animé par un triptyque de relations : homme/femme, homme/animal, vieux/jeune.
La crudité de certaines images est anecdotique. Elle relève de la provocation gratuite car, pour la plupart, ces images sont mal amenées et n'apportent rien au scénario. De plus, plus ce dernier avance, plus il devient invraisemblable. La posture indiquée par le titre du film ne vaut donc pas pour le canevas narratif qui peine à tenir debout. L'homme est un loup pour l'homme (scène des clochards) mais le loup n'est pas forcément le plus sérieux adversaire de l'homme (le bébé devient monnaie d'échange). Si le loup pourrait être apprivoisé en fonction de la posture tenue, Rester vertical ne semble pas l'être.
Est-ce une simple question de posture ? Non, car finalement, ce portrait d'un scénariste en manque d'inspiration est tout simplement autobiographique bien que l'auteur s'en défende !