La double dose
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En 2009, Ruben Fleischer nous présentait Bienvenue à Zombieland, film horrifico-comique marchant sur les traces de Shaun of the Dead, sorti un peu plus tôt.
En pleine "folie zombie", Zombieland avait su tirer son épingle du jeu, grâce à un habile équilibre entre humour, action et (gentil) gore, le tout porté par un casting complémentaire et attachant.
Alors que la plupart des innombrables films de zombies, sortis entre 2000 et aujourd'hui, ont été oubliés aussi vite qu'ils ont été vus, Zombieland est resté dans les mémoires comme une sympathique sucrerie (un twinkie, au hasard).
Une décennie plus tard, Ruben et sa fine équipe font leur retour en territoire zombie.
En 2019, la situation n'est pas bien reluisante: les morts-vivants continuent à errer à travers le pays à la recherche d'un os (humain) à ronger et toujours pas l'ombre d'un rétablissement de civilisation à l'horizon!
Tallahassee, Columbus, Wichita et Little Rock en ont pris leur parti et squattent désormais la Maison Blanche, les locataires précédents ayant déserté les lieux depuis longtemps.
Mais après bien des années à cohabiter, des tensions apparaissent. Wichita ne sait que faire de la demande en mariage de Columbus et Little Rock, devenue adulte, ne supporte plus d'être toujours couvée par Tallahassee comme si elle avait encore 12 ans. Si bien qu'un beau matin, les deux jeunes femmes décident de tailler la route sans prévenir personne...
En dépit d'un début un rien poussif, retrouver nos quatre héros est un vrai plaisir. Difficile d'imaginer qu'une décennie nous sépare du premier volet tant la joyeuse bande a bien encaissé les années. Impression probablement confortée par la reprise exacte des codes et références du film de 2009.
A ce titre et sans que ce soit absolument impératif, on conseillera tout de même vivement d'avoir vu (ou de revoir) Zombieland premier du nom avant de voir celui-ci, au risque de passer à côté de pas mal de choses.
Il serait difficile (et inutile) de s'attarder des heures sur ce second film tant il est proche de son aîné. La recette est inchangée est constitue un bon mix entre scènes d'action -parfois un brin stressantes- et déconnade pas bien finaude mais qui fait toujours (à peu près) mouche. Les quelques nouveaux personnages parviennent également à trouver leur place, à l'instar de Madison (Zoey Deutch), blonde écervelée très cliché qui s'avère pourtant drôle et attachante.
Sans vraiment marquer son époque, Zombieland a bénéficié d'une côte de popularité qui ne s'est pas démentie avec le temps. On ne peut néanmoins pas dire que la demande d'une suite était particulièrement pressante de la part du public et on pouvait donc craindre qu'un second volet vienne un peu ternir ce souvenir.
Au jeu du "10 years challenge", cette cuvée 2019 n'a pourtant pas à rougir devant la version 2009. Sans grande surprise sur le fond, Double Tap n'a pas grand-chose à envier à son grand-frère: situations loufoques, personnages caricaturaux et bonnes vannes côtoient des zombies plus hargneux et fourbes (enfin, ça dépend lesquels) qu'il y a 10 ans.
Parmi les nombreuses règles qui composent le credo des héros du film, on retiendra particulièrement la 32e: Enjoy the little things. Car c'est précisément de cette façon qu'il faut aborder Retour à Zombieland: une petite douceur sans grande prétention mais qui vous fera passer un bon moment.
Créée
le 13 nov. 2019
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