Montée en enfer

Rêves d’or n’est pas un film réaliste. Il n’est pas possible qu’autant de mésaventures touchent 4 adolescents pendant leur voyage. Pourtant, on comprend bien que si l’une ou l’autre arrive, ce ne sera pas la première fois. A travers l’exemple de ce voyage, on nous donne un aperçu de la difficulté de passer les frontières en Amérique latine, en particulier en direction du Nord.

On sait peu de la qualité de vie des trois premiers adolescents avant leur départ et autant de leurs raison de partir. On les voit pourtant faire des préparations, cacher ce qu’on a de précieux pour le voyage, argent et féminité. Le début s’apparente à une sortie camping peu préparée, sans tente, à l’arrache. On dort à la belle étoile, on s’abrite ou on peut, les locaux aident pour les directions ou passer des rivières.
Ils sont bientôt confrontés à des épreuves bien plus difficiles au fur et à mesure de leur montée vers le nord. Etonnement, on semble s’éloigner de la pauvreté, mais rencontrer davantage de misère et de violence froide et sèche.

Un autre aspect intéressant est la rencontre des trois jeunes du Guatemala avec un jeune indien tzotzil, Chauk, qui parle une langue différente d’eux. Celui-ci se lie avec l’un des membres du groupe, mais attise en même temps l’aigreur d’un autre. Juan mène une guerre ouverte, Chauk fait montre d’une résistance passive et sans relâche. La relation entre Juan et Chauk est particulièrement bien développée et suit une progression intéressante tout au long du film.

Ce récit, digne d’une épopée, avec des acteurs touchants et des paysages mis en valeur est un excellent premier film du réalisateur Diego Quemada-Diez et m’a profondément touchée. Un simple et pourtant puissant sentiment s’est frayé un chemin en moi durant ce film, celui de vouloir partager.

Pour plus de recommandations et de critiques, venez visiter Laketi Stories !