Ponceludon de Malavoy, jeune noble naïf et rempli d’illusions sur l’humanité et la bienveillance de la Cour pour les sujets du Roi (M. Charles Berling), vit dans une demeure entourée par les marais infectés de la Dombe. Il ébauche des plans de réaménagement pour les remettre en état et se dirige vers Versailles pour trouver un financement à son projet. Il obtient le soutien du marquis de Bellegarde, se montrant affable et à l’écoute (Jean Rochefort), et de sa fille, la sémillante Mathilde (Mme Judith Godrèche). Il l’initie au fonctionnement, au mode de communication et à l’humour à utiliser au sein de la Cour pour s’y faire seulement entendre, jeu auquel il s’habitue vite, si bien que la comtesse de Blayac, influente mais perfide (Mme Fanny Ardant) jette son dévolu sur lui, alors que l’abbé de Villecourt, son ami et amant (Bernard Giraudeau), ne s’avère guère plus doux. Remarqué, il tombe vite en disgrâce, pour avoir tué en duel un officier du Roi et refusé les avances de la comtesse, alors que Mathilde a montré qu’elle était ouverte à s’allier à lui. Un croche-pied lors d’un bal à la Cour finit de le ridiculiser, si bien qu’il doit s’éloigner de Versailles. Après la Révolution, Bellegarde s’exile en Angleterre, tandis que Ponceludon de Malavoy obtient du nouveau pouvoir les moyens de réaliser son projet d’aménagement, soutenu par Mathilde, devenue son épouse.
Cette comédie cruelle et drôle fait mouche, invite à réfléchir sur les vanités du pouvoir et la nécessité d’empathie minimale pour ceux qui le détiennent. Ce régal formel s’avère plus profond qu’il n’y paraît.