Il faut quand même le voir.
Pourquoi ce sadomasochisme? Finalement, ce film fait quand même deux heures trente-cinq minutes écrit-en-toutes-lettres-pour-bien-montrer-à-quel-point-c'est-long, pour dix minutes top chrono de moments comiques, ou ayant un quelconque intérêt.
Dix raisons :
- Il y a Maure-gan Freeman, il joue un Maure (et ça permet une infinité de blagues lourdes, vous venez de lire la première).
- Il y a Alan Rickman, qui est mi-fou mi-mystique mi-pathétique. (ça fait quand même un Alan Rickman et demi !)
- Les costumiers ont décidé de faire un concours du vêtement-le-plus-fake-avec-le-plus-de-clous-gothiques-dedans, et il y a de la compétition. (mention spéciale pour les bas résilles cloutés, top tendance)
- Il y a des plans où la caméra est attachée sur le dos d'une flèche, et ça c'est tellement pas un effet spécial ! (Le rail de travelling derrière l'arbre, c'est pas mal non plus)
- Marianne est cliché, ne sert à rien, et crie d'une manière complètement horrible "Robiinnn!!"
- Robin meurt (spoil!!) sauf qu'en fait non (re-spoil !!!) ce qui donne lieu au plus pathétique retour d'entre les morts qu'il m'ait été donné de voir. On dirait l'intro d'un concert de Jean Michel Jarre.
- Il y a du lancer de cimeterre.
- La musique est presque supportable, au début.
- Il y a peut-être cinq bonnes répliques.
- C'est kitsch, et parfois ça fait du bien le kitsch.
Si vous voulez un bon film sur Robin des Bois par contre, évitez celui-ci comme la peste. Préférez-y le Robin des Bois de 1938, avec un bien plus sympathique Errol Flynn. De même, la version de Disney est tout aussi agréable.