On prend les mêmes et on recommence

Rocky IV prend ses spectateurs pour des pigeons. Entre les clichés, le recyclage ou encore les incohérences, ce quatrième opus éprouve grand mal à sa montrer digne de cette saga.

Rocky IV tente toujours tant bien que mal de s'inscrire dans une réalité forte pour donner du volume à ce qu'il raconte. Chose faite ici avec l'évocation de la guerre froide. A savoir la confrontation technologique et sportive entre les Etats Unis et l'URSS. Même si ce n'est pas d'une originalité transcendante, on aurait pu sauver les meubles si on n'était pas partis dans tous les sens.

Ivan Drago se présente comme un condensé de clichés à gerber : brute soviétique qui ne pense qu'à tuer et balance quelques palabres en rapport. Rien d'intéressant et renforce le côté manichéen de ce film tout aussi à gerber. Soit d'un côté les bons américains représentés par un Rocky au grand cœur et de l'autre, l'URSS représenté comme une nation de brutes sanguinaires. Bref.

Côté réalisation, ce quatrième volet s'éloigne aussi de ce qu'était Rocky au départ. D'une réa sobre et sans fioritures, Rocky IV bascule dans les strass, paillettes et musiques dance de son temps. Exit l'authenticité des rues sales de Philadelphie et de son étalon italien et bonjour à une grosse prod' américaine qui en fait des caisses pour rien.

Le foutage de g***** atteint son apogée lors de l'entrainement des deux boxeurs. Ce film ose vraiment nous faire croire qu'un entrainement dans la forêt avec des moyens eco+ permettent une meilleure forme physique que la technologie de pointe et le dopage ?

En somme, ce film n'a même pas d'intérêt. La saga tourne en rond, cet opus n'est qu'un plat remake de son prédécesseur remixé à la sauce guerre froide. On sait dès le départ que dans cette guerre idéologique, un film américain ne peut que casser son adversaire. La suite s'en trouve déjà toute tracée, il est évident que Rocky remportera encore une fois le combat final.