Si par malheur j'étais Emmanuel Macron, je te dirais que "Rogue One" est un "Star Wars" mais en même temps que ce n'est pas un "Star Wars".
Qu'il y a comme un arrière-goût, une saveur familière mais en fait non, c'est du faux Coca, une sous-marque. Ça pétille carrément pas pareil mais ça se boit quand t'as soif, alors, pourquoi tu fais la gueule ?
De quoi ? Mais bien sûr que si, non mais oh (!!), Emmanuel, c'est aussi un prénom qu'on donne à ce qui porte zizi.


Si par désespoir j'étais Philippe Poutou, je ferais quelque chose rapport à mes cheveux, déjà. Un coup de tondeuse, un tube de Veet, je ne sais pas, une casquette, un toupet mais crois-moi, ça pourrait pas rester en l'état.
Ensuite je demanderais avec véhémence quelle est l'ordure qui a touché le cachet de Peter Cushing alors qu'il est mort et enterré. Ça se fait pas, on n'est pas des gitans, merde. C'est encore un coup des Fremploi Fictif et autres Martine Le Zgueg qui se gavent !!
Pis, j'éructerais la bave aux lèvres que c'est toujours les mêmes qui ripaillent et les mêmes qui épluchent, sa mère la plume, et peu importe la putain de planète.


Si, par un méchant concours de circonstances, j'étais Marine Le Pen, je me ferais friser les cheveux. Donner du volume à cette masse capillaire raplapla, ça adoucirait ce visage que j'ai un peu rocailleux.
Et j'ajouterais, en hoquetant de ce rire nicotine qui ressemble à une quinte, que, franchement, si ça avait été moi, jamais, vous m'entendez, jamais on n'aurait vu ça. Car les français ne veulent pas voir ça.
Dieu sait que j'aime Dalida mais un noir célibataire qui adopte une jeune fille de couleur normale pour l'abandonner comme un berger allemand à la Libération, non mes chers compatriotes, avec moi jamais vous n'auriez vu ça, je ne mange pas de ce pain là. Oui Monsieur, même s'il louche. Et puis, cette histoire, c'est Jeanne d'Arc mes amis, ni plus, ni moins. Comptez sur moi pour leur coller un procès.


Si j'étais Jacques Cheminade et qu'on me sortait de mon placard à balais tous les 5 ans pour prendre l'air, je ne serais pas avare en conneries, crois-moi. J'en n'aurais plus rien à foutre. Je parlerais de l'espace comme si j'y étais déjà allé. Je ricanerais pendant que cette fiente d'Asselineau essayerait de prononcer « Constitution ». Qu'est-ce qu'on n'en a rien à faire de ce con, on sait même pas qui c'est ! Je ferais des œillades à la Marine et à la Arthaud, parce que, mine de rien, l'abstinence, ça gratte à l'entrejambe, même les curés y arrivent pas.


Si le Tout-puissant avait voulu que je sois François Fillon, j'expliquerais que, quand même, si tu regardes bien, une Étoile de la mort, ça fait peur, tout ça, mais faut pas, c'est pas bien méchant. C'est juste le nom qui craint.
Le principe est forcément futuriste, c'est un outil donné à nous autres, ceux-qui-savent, pour retoucher la société qui parfois, a tendance à déconner.
Et comme, derrière ce costume austère, cet air hautain, mes coups de menton et ma raie, je suis un peu artiste, il me faut un pinceau, non ? Considérez que c'est mon outil pour des lendemains meilleurs, bande de cons.
Plaît-il ? J'ai dit ça tout haut ?


Si on m'avait cloné avec Arlette Laguiller et que j'étais Nathalie Arthaud, je dirais que j'ai aimé le film, un Marx. Qu'il prouve si c'était nécessaire que la lutte armée est la seule échappatoire. Ça sert d'os. Et que c'est toujours les ouvriers qui trinquent pendant que les pontes boivent l'apéro.
Et qu'ils sont où les bourgeois, les nantis, quand le monde bascule ? Tranquilles comme d'hab, à faire les kakous alors faut que ça s'arrête, c'est capital.
Sinon, je vous préviens, je continue à apprendre l'économie à vos mômes, voyez, et je vous dis pas comment je vais les embrouiller sévère, ces fils de cons !


Si j'avais mangé trop de nouilles et que suite à un tour de magie qu'aurait foiré j'étais Nicolas Dupont-Aignan, pour commencer, je pleurerais beaucoup. Mais alors, à chaudes larmes.
J'aurais pas le cœur à rigoler, j'aurais vu dans ce "Rogue One" beaucoup de similarités avec notre France vérolée par une Europe omnipotente qui oublie les nations et leurs peuples. Je dirais non, ça se fait pas ! Et personne ne m'écouterait sous le fallacieux prétexte qu'un paillasson, ça ne jacte pas. Pauvre France. Et je hurlerais du coup, qu'il faudra me passer sur le corps.
Et ça tomberait bien, il y a toujours des pieds à essuyer pour pas saloper chez les gens.


Si j'avais fait refaire mes chicots et que j'avais chopé la ganache de Jean-Luc Mélenchon, j'en mènerais carrément pas large. Malgré tout, après visionnage de la chose, je dirais que ce "Rogue One", c'est beau, que ça me rappelle Hugo Chavez, Ernesto Che Guevara, la révolution algérienne, je sais, j'y étais, je peux être partout, bordel de merde.
J'expliquerais en long, en large et en travers que des Chinois, des basanés et même, une bonne femme, un tel équipage c'est l'interstellarisme, et j'écrirais une chanson à chanter le poing levé, celui pour lequel je me bats depuis que je sais marcher, pour ainsi dire. Même si, j'ai quelques réserves toutefois, je ne voudrais pas faire mon sucré mais je trouve que ça manque d'hologrammes.


Si j'avais été puni, damné et que j'étais transformé en François Asselineau, je dirais que Cheminade ferait mieux de fermer sa gueule sinon je vais le défoncer bien bien. C'est qu'un jaloux en vrai.
Je jure solennellement sur la Vème République que quand je serai élu président, ce connard aura pour mission de récurer mes chiottes avec un coton-tige. Pas deux. Un.
Sinon le film est nul, je n'ai pas vu la moindre allusion à la France et alors j'ai préféré me finir avec « Les Charlots font l'Espagne ».


Si j'avais croisé la route d'un vampire et qu'il avait sucé mon sang jusqu'à la dernière goutte, que pour ainsi dire, j'étais Benoît Hamon, je dirais mon mépris pour une telle entreprise. J'aurais souligné ma gêne devant un étalage de tant de machines qui ne cotisent pas à la Sécu. L'indécence de ces gens !
Et comment on va faire quand on voudra se rebeller et qu'un robot aura pris notre place ?
Non, c'est pas ça, la République de Jaurès, mais j'avouerais que je me suis un peu reconnu dans ces gens qu'on abandonne.


Si j'avais appris le français en 3ème langue et que mon nez ressemblait à la Corse, comme si Dieu s'était dit « toi, Mon gars, tu n'auras le droit de te nourrir qu'à l'eau de feu, ça va être rigolo», que j'étais Jean Lassalle donc, je dirais qu'il y a matière à réflexion étant donné la verve urinaire avec laquelle les américains nous aspergent pour faire passer la pilule, foutredieu. Quand la soupe est amère, on sait bien qui tient la cuillère.
Mais ils ne me feront pas oublier la terre, l'humus, celle qui fait qu'on peut marcher dessus. Celle qui fait qu'on tombe pas dans le vide.
Et moi je dis stop aux carabistouilles ! C'est bien beau mais ces gens qui volent, qui se tuent, ils n'ont jamais soif et c'est là que la faiblesse du genre s'éloigne à tout jamais de ce que l'homme, le vrai, peut ressentir.
La pépie, mes amis, et sachez, mes chers compatriotes, que quand je serai le président, j'oserai sortir des sentiers battus et je vous jure sur la tête de François Biroute que vous n'aurez plus jamais soif.


Vive la France, Vive la République.

DjeeVanCleef
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le 22 avr. 2017

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