Rome, ville ouverte (Roma città aperta) est un drame historique italien réalisé par Roberto Rossellini, écrit par Sergio Amidei, avec la collaboration de Federico Fellini (qui était un journaliste satirique et gag-man a cette époque)... Un long métrage tourné en 1945... qui met en scéne dans le Rome de 1944, l'ingénieur Manfredi (joué par le critique culturel Marcello Pagliero) le chef d'un réseau de résistance communiste, traqué par la Gestapo (l'officier SS est joué par Harry Feist (un chorégraphe homosexuel), que se cache chez un imprimeur, Francesco (joué par Francesco Grandjacquet), un homme marié à Pina (jouée par Anna Magnani qui était a cette époque une chanteuse de cabaret et surtout très sobre) qui le fait rentrer en contact avec Don Pietro (joué par Aldo Fabrizi (excellent) qui était a cette époque qu'un comique populaire), le curé de la paroisse, qui aide aussi bien la résistance que les soldats Allemand déserteur (joué par Ákos Tolnay)... pendant que Marina (jouée par Maria Michi (compagne du scénariste) la maitresse de l’ingénieur de son veritable nom est Luigi Ferraris et artiste de music-hall toxicomane, est sur la haute surveillance d'Ingrid (jouée par Giovanna Galletti), un agent de la Gestapo, pourvoyeuse de drogue et lesbienne... et qu'une poignée de gosses commettent des bêtises explosives...
Sortie dans une indifférence (presque) totale, le 27 septembre 1945, en Italie, ce chef d'oeuvre du cinéma néoréalisme Italien, va trouver son public (contre toute attente) aux USA (le 25 février 1946 à New York) et ses plus critique en France lors du festival de Cannes en septembre 1946...
Ce film qui raconte l'histoire d'un groupe d'Italiens vivant l'occupation nazie de 1944. Les résistants sont incarnés par une mère et son fils, un typographe, un militant communiste et un prêtre catholique... et qui se termine par un groupe d'enfant qui tourne le dos a la caméra, en s’éloignant, aprés l’exécution d'un prêtre par un officier Allemand (le capitaine Hartmann joué par Joop van Hulzen) qui le plan précédent critiquer la politique du 3eme Reich... est un document historique en raison de son réalisme réalisé avec de très petits moyens (Rossellini s'est servi de pellicules de photographie mises bout à bout en chambre noire) et joués par des acteurs plus ou moins amateurs... qui fait aujourd'hui (très justement) figure de chef d'oeuvre lequel a remporté la Palme d'or ex æquo (avec plusieurs autres films... mais (pour moi) seul celui ci le méritait réellement) au Festival de Cannes de 1946... A noter que j'ai redécouvert ce long métrage très fascinant, après avoir vu Remake, Rome ville ouverte (Celluloïd) un film italien réalisé par Carlo Lizzani, qui parle du tournage du premier film néoréaliste de l'histoire du cinéma italien.