Rumba nous raconte, sans user de la parole, le destin tragico-comique de Dom et Fiona: mariés, professeurs d’Anglais et de Sport, passionnés de Rumba. En silence, leur petite vie s’anime. Synchronisé et chorégraphié, chacun de leurs gestes robotiques nous dépeint leur quotidien regorgeant de vie, d’ingéniosité, d’humour et battant au rythme des scènes hilarantes car souvent improbables.

Véritable artistes, athlètes et danseurs, le couple d’acteurs portent à lui seul le film en nous offrant une magistrale danse de la vie. Sans mimer mais en économisant la parole, les “gags” sont ici mis en mouvement, traduit par les gestes et les situations. Ainsi, sans jamais y inciter, le comique de situation omniprésent provoque des rires profonds et sincères, sans jamais tomber dans l’abrutissant ou le facile, mais en restant raffiné et extrêmement bien amené.

Sans aucune musique pour créer l’ambiance, l’humour ne passe que par les gestes, les situations et le jeux d’acteurs merveilleux. Les quelques danses parsemant le film nous offre cependant quelque Rumba rythmées et gracieuses, bien entendu, mais ici, toute musique est justifiée et n’est pas choisi pour créer le rire ou l’ambiance.

A l’instar des comédies contemporaines, Rumba n’est pas pour autant dénué d’un scénario intéressant. Certes, il reste totalement loufoque et incroyable mais propose tout de même bon nombre d’éléments intéressants. Peu de personnages nous sont ici présentés mais chacun d’entre eux aura un rôle prépondérant à jouer dans l’histoire. On s’amuse alors à retrouver un personnage, présenté en amont, et au cœur de la scène présente, alors qu’on l’avait totalement oublié. Le film prend d’ailleurs le temps qu’il faut pour mettre en place chacune des scènes. On nous laisse alors observer et admirer l’enchainement magistral d’actions qui forme la vie de ce couple.

Au final, Rumba nous propose une danse contemporaine, hilarante, colorée et totalement déjantée. En s’appropriant leur univers pour y laisser courir leurs grâces et leurs talents, nos deux danseurs malchanceux nous offre alors un véritable chef-d’œuvre rythmé, touchant et envoutant. J’avoue n’avoir pas rie autant depuis un bon nombre de film !
SlimGus
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste No More Space In My head

Créée

le 1 nov. 2012

Critique lue 388 fois

Gaylord G

Écrit par

Critique lue 388 fois

D'autres avis sur Rumba

Rumba
G_Savoureux
7

Critique de Rumba par G_Savoureux

Les dialogues étant absents du film, Rumba fait clairement la part belle au langage corporel de ses protagonistes. Le style est d'ailleurs bien plus proche d'un Monsieur Hulot que de la gestuelle...

le 23 juin 2011

4 j'aime

Rumba
Motema95
10

Une grande merveille

tout de poésie, d'amour, de tendresse, d'attention, de vie, de bonheur, de danse , de musique, de rumba, de mime,de beauté du geste, de l'âme et du cœur.Bref , un bijou! Merci Abel, merci Dominique,...

le 4 avr. 2015

3 j'aime

Rumba
easydoor
7

Critique de Rumba par easydoor

J'ai regardé ce film, sans avoir lu le synopsis, sans en avoir entendu parlé avant, et parce que G_savoureux et momodja me l'ont envoyé. Quelle surprise !!! Je n'ai pas vraiment de d'adjectif pour...

le 2 août 2011

3 j'aime

3

Du même critique

Where the Buffalo Roam
SlimGus
9

Critique de Where the Buffalo Roam par Gaylord G

Véritable ancêtre de Las Vegas Parano, les deux films étant des récit biographique du Dr Hunter Thompson, c’est donc avec une certaine appréhension et une grande impatience que j’ai regardé ce film...

le 1 nov. 2012

8 j'aime

Candy
SlimGus
7

Critique de Candy par Gaylord G

L’univers de la drogue est très fortement représenté au cinéma (enfin du moins quand on approfondi ses recherches), vous avez les comédies Américaines débiles mettant en scène des junkies (Puff,...

le 1 nov. 2012

8 j'aime

2

Bad Boy Bubby
SlimGus
10

Critique de Bad Boy Bubby par Gaylord G

Bubby est isolé du monde extérieur depuis sa naissance. 35 ans, enfermé dans une cave avec pour seul compagnons sa mère qui le bas et le séquestre et son chat qu’il martyrise par simple distraction...

le 1 nov. 2012

8 j'aime

1