Véritable star du cinéma hongkongais et maître en arts martiaux, Jackie Chan voit sa carrière hollywoodienne décoller en 1980, avec le succès du film Le Chinois, rôle qui le révèle auprès du public américain.
Après l’échec de plusieurs productions américaines le mettant en scène, Chan se retire temporairement du marché hollywoodien. Il y reviendra au cours des années 1990, décennie au cours de laquelle il connaîtra de vrais succès sur le sol américain. On peut citer entre autres Contre-Attaque (4e volet de la saga Police Story), Jackie Chan dans le Bronx et bien sûr Rush Hour, film dont il va être question dans cette critique.
Jackie Chan fait ici équipe avec Chris Tucker (révélé l’année précédente par son interprétation légendaire du déjanté Ruby Rhod, dans le Cinquième élément) pour un buddy movie explosif. Lee et Carter, 2 policiers que tout oppose :
L’Inspecteur Lee est asiatique et débarque de Hong-Kong. Plutôt humble et timide, il parle peu mais agit bien, le plus souvent au service des autres.
L’Inspecteur Carter est noir américain et vit bien ancré à Los Angeles. Showman, grande gueule et frimeur, il parle beaucoup mais agit peu, encore moins quand cela n’est pas dans son intérêt.
Aux antipodes l’un de l’autre, nos 2 inspecteurs vont mettre leurs différends de côté et unir leurs forces pour retrouver la fille d’un Consul chinois, kidnappée par les triades avec demande de rançon.
Un scénario plutôt classique mais qui s’inscrit efficacement dans une ambiance policière drôle et rythmée, où le rire et l’action se combinent agréablement et dans laquelle on ne s’ennuie jamais. Entre combats, fusillades, courses-poursuites et quelques bonnes punch-lines, pas de temps mort.
L’alchimie entre les deux personnages est instantanée. Dans une scène de rencontre mémorable où nos 2 personnages commencent à jouer au chat et à la souris, on ne peut s’empêcher de rigoler face à ce premier dialogue un peu compliqué conclu par une excellente chute...
Bien qu’il ait depuis déclaré ne pas porter ce film dans son cœur, Jackie Chan prouve une nouvelle fois qu’il possède un vrai talent d’acteur, celui qui allie la justesse de jeu à l’émotion transmise par le personnage. Une vraie prouesse pour un acteur qui a principalement construit sa carrière par sa maîtrise impressionnante des arts martiaux.
Quant à Chris Tucker, bien que son personnage puisse apparaître au départ flambeur et égocentrique, il en demeure toutefois plutôt sympathique, apportant une vraie pêche au film.
La performance de Ken Leung et Tom Wilkinson, dans le rôle des 2 grands méchants de l’histoire, est également à saluer. Impeccables de justesse et de froideur, tous deux offrent une belle opposition à notre duo d’inspecteurs.
En conclusion, il convient de rappeler la fonction divertissante d’un film comme Rush Hour. L’objectif affiché n’est clairement pas d’intellectualiser le scénario et de faire réfléchir mais simplement de détendre, en permettant au spectateur de s’évader, au gré d’un scénario simple et d’une ambiance fun.
La mission est réussie pour ce 1er Rush !