S.O.S. Fantômes par Prodigy

J'y allait insouciant, sans rien attendre - vu le bashage global & les retours, difficile de faire autrement. Mais même avec un niveau aussi bas, c'est la déconvenue. C'est vide, plat, et sans intérêt. Pire, et c'est vraiment problématique, ça n'est jamais drôle. Jamais.

Et ce n'est pas faute d'essayer, avec un abattage de scènes "marrantes" et de répliques qui ratent toutes leur but, sorte de mini sketches made in SNL - mais sans le talent, alors (mais bordel, qu'ont-ils fait à Kristen Wiig ?). Une accumulation d'improvisations embarrassantes que personne n'aura eu le courage de couper. Allez, je sauve une vanne qui m'a fait sourire - Steve Higgins <3.

C'est laborieux, mou, et le début est une véritable souffrance. Un calvaire. Aucune alchimie entre les personnages, tout leur arrive parce que c'est écrit, sans effort, sans galères. Du coup : impossible d'y croire. Elles vont d'un point A à un point B parce que c'est comme ça, la scientifique fofolle qui en fait des caisses construit 60 gadgets en 3 scènes, on utilise, on oublie, on jette. Et bien sûr, puisqu'on est en 2016, on super-héroïse, on icônise les casseuses de fantômes avec des ralentis badass. Pitié.

Et le film de chercher ainsi constamment à forcer l'adhésion du public, à montrer avec insistance comment on est tous super heureux d'être là, on danse, on chante, on passe du bon temps. Comme un relou en soirée qui te ferait en permanence du coude, pour qu'enfin tu le trouves sympathique. Hé, tu m'aimes dis ? Hé ? Hé ? Dis ? Même les gens de NY nous adorent, regarde, ils nous on offert des coeurs. Je ne ferai pas l'affront de dire en combien de minutes c'était le cas dans l'original, et combien on s'attachait à la bande en trois scènes, sans que le film ne quémande une seule seconde l'adhésion et la sympathie avec une couche de démagogie qui frise l'embarrassant.

Ni une purge ni une honte fait à la version de 1984 (qui existe toujours, hein, tout va bien), juste une comédie américaine moderne typique, déprimante de conformisme, qui enchaîne les gags foireux et ternes, ne fait exister aucun de ses personnages, et ne prend même pas 5 minutes pour donner à son histoire un semblant de pseudo réalisme.

Forcément : si les héroïnes n'y croient pas elles-mêmes, qu'est-ce qu'on peut bien en avoir à foutre ?