Oui toi lecteur, caché derrière son écran d’ordinateur et issu de la vague de procréation ayant déferlée dans les années 80’s. Toi petit être ayant été éduqué par Bruce Willis, Steven Seagal, Sylvester Stallone et bien entendu Arnold Schwarzenegger. Toi qui te morfond devant la nouvelle vague cinématographique française, bien trop occupée à faire de l’Art avec un grand A plutôt que de proposer des films dynamiques et populaires. Après une décennie 2000’s vomissant les œuvres “spirituelles” prenons donc le temps d’apprécier cette période prolifique s’il en est, responsable de la résurrection de nos rétines au travers de ces films réalisés à la sueur du biceps … (Expendables, Le Dernier Rempart …). Ma cartouchière en est encore toute émoustillée.


Et pourtant …


Sabotage aurait pu être en cette année 2014 notre Deloreane direction les 80’s et ses films d’Action purement badass et fiers de l’être humant la poudre à canon, le sang, le machisme et les répliques plus ou moins “cultes” … Mais dès les premières minutes de film, le manque d’autodérision du scénario, son approche bien trop sérieuse en font un métrage indigeste. Une simple mission de sauvetage aurait pu suffire mais non le script en fait des caisses avec pour apogée ce double twist final totalement primaire dans son approche … Résultat : 110 longues minutes de sandwich chargé au saindoux, à la quintessence de l’héroïsme sans humour le tout accompagné d’une vulgarité sans intérêts … à croire que balancer des “F*ck” à tout va était la seule manière du donner un semblant de profondeur aux personnages … car tous, OUI tous les protagonistes jurent matin/midi/soir sans raison.


Malgré tout, une certaine nostalgie émane du film à travers une multitude de punchlines suintantes et ce ton totalement débridé se permettant tout et son contraire. Les scènes d’action sont parfaitement lisibles et penchent vers un réalisme appréciable à quelques exceptions prêts. Chaque balle compte, tout comme la position et l’efficacité des partenaires donnant un aspect très Rainbow Six à ces séquences. Ainsi aucun acte héroïque n’est à déplorer et c’est sûrement là que le bas blesse … mon moi-enfant recherche dans ce type de production cet instant tragi-comique où un “Chuck Norris” des familles sort de l’eau armé d’une double M60 et éradique une cinquantaine de guérilleros dans un râle purement jouissif.


Que cette époque me manque !


Sabotage aurait pu être à Arnold Schwarzenegger ce qu’Expendables est à Sylvester Stallone, une tendre et succulente madeleine de Proust … un pur plaisir coupable. ravivant cette période bénie du cinéma, baignée de testostérone appelée les 90’s et son florilège d’Action Movies devenus cultes. Malheureusement il n’en est rien. Sabotage est un film se noyant dans ses propres clichés mais s’offrant quelques séquences burnées d’anthologie, rien de plus...

Silent_JayFR
3
Écrit par

Créée

le 14 avr. 2019

Critique lue 94 fois

Silent_JayFR

Écrit par

Critique lue 94 fois

D'autres avis sur Sabotage

Sabotage
Voracinéphile
2

Quand les chasseurs deviennent des proies... c'est le monde à l'envers.

Le temps des héros est mort. Il n’y a plus rien, plus personne en qui on puisse croire, en qui on puisse se fier. Il n’y a plus que des intérêts personnels et des coups dans le dos, et quand ils...

le 7 mai 2014

12 j'aime

18

Sabotage
Gand-Alf
6

La bande à Schwarzy.

Ecrit par Skip Woods, scénariste du premier "Wolverine" et du dernier "Die Hard" (un cador de la bouse, quoi) et envisagé dans un premier temps pour Patrick Alessandrin (what the flupke ?) avec Bruce...

le 4 oct. 2014

12 j'aime

Sabotage
Buddy_Noone
3

Bande de sauvages

Sorti en 2014, Sabotage peut être aujourd’hui considéré comme le brouillon gore et pseudo-réaliste du Suicide Squad du même auteur. Un Schwarzy de 70 piges y dirige un escadron d’agents badass,...

le 8 oct. 2021

11 j'aime

5

Du même critique

The Insider
Silent_JayFR
6

Argent sale pour stress maximal

Production made in Hong-Kong, The Insider peut se voir comme le The Departed de l'Asie du Sud-Est ; peut se voir ... vraiment ? Dès le début, le rythme propre aux thrillers de cette région du monde...

le 3 mai 2011

2 j'aime

3

Resident Evil : Damnation
Silent_JayFR
8

A l’Est rien de nouveau

Resident Evil: Damnation est la dernière réalisation cinématographique de Capcom. Un film d’animation précédant les événements de Resident Evil 6 et mettant en scène Léon Kennedy envoyé pour enquêter...

le 14 avr. 2019

2 j'aime

Le Chaperon rouge
Silent_JayFR
6

Loup-garou humanisé pour Chaperon rouge acidulé

De prime abord, seules l'idée d'une adaptation adulte du conte et l'aspect esthétique du film m'emballaient. Le fait que la réalisatrice du premier opus de la saga Twilight soit aux commandes n'était...

le 27 avr. 2011

2 j'aime