Sale temps pour un documentaire critique dissimulé en film de genre.

ALERTE SPOILER --> à ne lire qu'àpres avoir vu le film.

Mon premier commentaire que je laisse parceque je lis des critiques outrancières et dénuées de sens sur ce film.
Du Tarantino, du Cluedo, du Identity, du Agatha Christy, ce film n'est rien de tout ça dans le fond , mais en possède la forme et c'est la que se situe mon reproche.
Ce film, qui pour moi a été long , laborieux, avec des scénes clichées au possible et interminables pendant le visionnage , prends tout son sens après un peu de réflexion ( que dans mon cas je ne suis pas arrivé a faire durant le film, mais seulement après, pendant le film je me suis ennuyé, parfois à la limite de l'insoutenable).
Et c'est bien la, le probleme de ce film , j'ai vu l'affiche racoleuse au casting hollywoodien,vu le teaser avec ambiance polar psychologique à suspens, acheté mes tickets de ciné et mon popcorn, et au final vu un film pour lequel je n'avais pas signé. En gros je suis allé manger un bon gros hamburger (sans savoir s'il était gras , à étage , avec fromage ou bacon, surprends moi !) et je me retrouve avec un filet de loup sur son lit de fenouil avec un soupson de basilic. J'aime etre surpris , mais la, c'est clairement pas ce que je suis allé manger, donc je suis déçu , on m'a enlevé l'essentiel ... le choix. (même si ce que l'on m'a servi , n'est pas mauvais , voir même meilleur pour la santé que ce que je suis allé manger à la base, mais bien plus indigeste).
C'est donc la que le spoiler commence: chaque scène de ce film est une allégorie, ou une métaphore d'un aspect du "pendant et de l'après" guerre du vietnam, la ligne rouge directement inspiré du fim du même nom, dans cette oeuvre la ligne séparant la californie , du nevada.
La religion, de part le "faux" prêtre, semi amnésique, qui à oublier d'absoudre les vétérans laissés pour compte, qui sont bien plus des tueurs psychotiques que le Charles Manson de pacotille à qui on les compare dans le film.
Les hippies impuissants envoutés par la musique de l'époque qui regardent, immobiles ou en rythme l'église/état prendre les richesses , revendiquant le vice et la vertu.
La CIA dirigé par un état policier, adepte de la surveillance illicite , mais dont certains membres veulent faire le "bien" et "aider" mais qui se plante pitoyablement face à l'esprit de contestation ambiant de l'époque.
Le gentil président (Kennedy ?) filmé avec prostitué et drogue , mais qui présenté comme personnage bien pensant pour l'époque, et noble avec les vétérans se voit exempt de tout soupçon, et passe pour un matyr alors qu'il est surement aussi pourri que les autres ( Jimmy Carter , eisenhower, etc..).
Et j'en passe pour ne pas refaire tout le film. La mise en scéne est trés travaillée , plans larges , séquences ; les décors sont trés beaux, les couleurs, tout y est bien illustré.
Le propos est intelligent, mais il est infligé aux spectateurs, et du coup les scénes sont atrocement longues (surement pour laissé le temps aux spectateurs de digérer toute la métaphysique du film) et si mal comprise sont carrément stupides , 10 minutes sur le Vietnam, l'absolution du prêtre autant de scénes ou j'ai lourdement soupiré avec un seul mot en tête --> serieusement ?
L'histoire sans grand H du film est inintéressante, plate et démesurément longue et se résume , pour moi, uniquement en un changement de forme pour un cours et une réflexion sur l'Histoire des USA pendant la guerre du Vietnam. c'est surprenant, certes , intéressant , pas sûr, et définitivement pas ce pourquoi je suis aller au cinéma ce soir la.
Bref tout ceci pour finir sur une interrogation , un réalisateur a-t-il le droit d'infliger son film au public sous prétexte de le surprendre ? Peux t-on me vendre Le Nouvel Observateur alors que je suis parti acheté Playboy, sous couvert que ça me rend plus intelligent et que ça me surprend ? (c'est pas la même utilité :) je vous en laisse juge ...