Salò ou les 120 journées de Sodome par Rumol
Pour être franc je suis assez mitigé.
Commençons tout d'abord par les points positifs, la mise en scène. Froide. Insensible. Quasi factuelle. La plupart du temps le point de vue externe est tiré au possible, le plan est large et représente plus un tableau qu'une scène de film. Cet effet "tableau" (lors des scènes de repas ou lors des scènes dans lesquelles, ces grandes dames font de beaux discours) couplé au langage fleuri et recherché contraste fortement avec les faits et actions qui se passent.
Ensuite le jeu de certains acteurs, tel que Aldo Valletti pour son sadisme fou, extravagant est à mettre en opposition avec le sadisme froid de Paolo Bonacelli.
Assez mitigé pour Ennio Morricone qui m'avait habitué à une bande son toujours parfaite, la je l'ai trouvée moyenne.
Enfin déçu par finalement cette surenchère de sadisme. Au début on est mal à l'aise, ensuite on devient carrément écoeuré pour finalement finir hermétique (ça c'est mon cas, par protection psychologique peut-être). Sauf que lors qu'on est hermétique au sujet principal, majeur du film, on commence à s'ennuyer.
Mais c'est un cinéma très provocateur, c'est certain. Pour revenir sur le fascisme dont Noisette fait mention dans sa critique il est surtout présent au début pour contextualiser la chose car dans l'oeuvre originale du Marquis de Sade, il n'y a pas cette peur omniprésente du fascisme, le fait d'être apolitique est encore plus oppressant.