Depuis la sortie en 2009, du film de Roland Emmerich 2012, le genre catastrophe avait disparu de nos écrans, mais grâce à San Andreas, il revient en pleine forme pour nous en mettre plein la gueule.


C'est du grand spectacle, il ne faut pas chercher autre chose dedans. On s'assoit, on se gave de pop-corn et au générique de fin, on se lève pour rentrer chez soi et on n'oublie tout. La lobotomisation est réussie, par contre le film....
La première scène avait tout pour être jouissive, mais à l'image de la suite des événements, ce sera un gâchis. Je vous plante le décor : jeune blonde au volant d'un pick-up, mâchouillant son chewing-gum, comme une petite pét.... consulte ses sms, avant qu'une secousse envoie son véhicule dans le ravin. La chute est longue, elle est secouée dans tout les sens, prend plusieurs chocs et pourtant, elle est indemne....mieux encore, son portable est sagement resté à côté d'elle....Un hélicoptère de secouristes, arrive avec à son bord d'anciens militaires ayant servi en Afghanistan, de grands hommes, des exemples, de vrais américains, avec en tête, l'immense Dwayne Johnson et ses dents d'une blancheur aveuglante. Pas de suspense, elle sera sauvée et c'est bien dommage, tant son décès aurait pu rendre le film, plus fun.


Bien évidemment, Dwayne Johnson est un homme vivant avec un traumatisme, tout en étant en instance de divorce avec sa femme Carla Gugino et ne pouvant avoir du temps pour sa fille Alexandra Daddario, dont la plus grande qualité, sont ses yeux bleus et ses poumons, souvent mis à contribution, pour le plaisir de nos yeux. Oui, je sais "de suite tu parles de ses poumons, c'est pas bien, il n'y a pas que ça dans le film et blablablabla".....Vous croyez vraiment, qu'il n'y a pas que ça ? Mais surtout, vous n'avez pas remarqué que la caméra de ce tâcheron de Brad Peyton, s'attarde sur ses atouts physiques (il se perd aussi souvent sur ses fesses). Non, parce que c'est un film visuel et en dehors des tours qui s'effondrent, il ne se passe pas grand chose. Puis les dialogues....
Bien sur, quand ça pète, la musique intensifie bien cela, on est bien conditionné, on est crispé....Mais franchement, le coup de la course, où au dernier moment, la personne s'en sort, en plus d'être du déjà vu, on se la tape plusieurs fois, pire que dans 2012! Il n'y a vraiment rien d'original, les effets spéciaux sont juste meilleurs et on a beaucoup moins de personnages. L'histoire se concentre sur Dwayne Johnson et Carla Gugino partant au secours de leur fille, abandonnée par le nouvel ami de sa mère Ioan Gruffudd, un salaud de riche (pléonasme). Mais tout va bien, car elle va trouver l'amour auprès de Hugo Johnstone-Burt, accompagné de son petit frère trop drôle, Art Parkinson. Le couple va passer d'un hélicoptère, à une voiture, un avion, un parachute, pour se finir en bateau, avec l'impressionnante scène du tsunami, la seule qui sera vraiment spectaculaire.


C'est souvent drôle, sans que cela soit l'effet prévu. Le ridicule ne tue pas, sinon ce film ne serait jamais sorti au cinéma, causant le décès de tout ceux responsable de ce navet. C'est une succession de scènes de destruction, avec des moments d'émotions, permettant au couple de renouer, et à un autre, de se former. Il aura fallu des milliers de morts, pour que naisse de nouveau l'amour, dans ce chaos, émouvant, non ?
Puis cette fin, avec une famille priant dieu, pour finir sur le drapeau américain se déployant sur le pont Golden State, démontrant l'unité et la puissance de ce grand et beau pays, qu'est l’Amérique. Alors, qu'ils viennent de voir San Francisco être rayé par la faille de San Andreas, cela n'est-il pas ironique ?
C'est du grand n'importe quoi, à coups de répliques ridicules, assénés face caméra, sans sourciller par Dwayne Johnson ou Paul Giamatti, jouant un scientifique, qui avait tout prévu, mais personne ne l'a écouté, pauvre petit poussin.
L'excellent A la poursuite de demain est un flop, causant la fin des films originaux avec le label Disney. Au contraire, San Andreas est bien parti pour faire un carton, avec un casting international, pour draguer tout les pays et ouvre la voie, à de futures grosses machines navrantes, où tout explose et surtout, nos neurones.


Le film est une catastrophe. Dès la première minute, il s'effondre lamentablement et ne se relèvera jamais, arrachant un léger sourire, mais offrant surtout de l'ennui, face au vide de l'histoire. Le budget a été englouti dans les effets spéciaux et nulle part ailleurs. La saison des blockbusters vient de s'ouvrir lamentablement, cela ne peut pas être pire, enfin, j'espère.....

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le 30 mai 2015

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Laurent Doe

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