Sans arme, ni haine, ni violence par Erwan18
Bien que ce premier film de Jean-Paul Rouve soit très personnel et original, il ne m'a pas complètement convaincu. Il comporte pourtant de bonnes idées comme privilégier la cavale en Amérique du Sud au casse proprement dit, qui n'apparaît qu'en flashback. Ou opposer à Spaggiari le personnage (inventé) du "journaliste" de Paris Match. Jean-Paul Rouve est un réalisateur honnête et inventif mais je ne l'aurais pas choisi dans ce rôle, il m'a paru trop farfelu et évaporé. Spaggiari était bien un mythomane fantasque mais j'aurais préféré un acteur au potentiel comique moins affirmé.
Ceci dit l'intérêt principal du film réside dans la méticulosité de la reconstitution. Rouve s'est attaché à rendre la vérité au plus près, y compris dans les moindres détails, comme Spaggiari qui prend le temps de ramasser ses lunettes noires lorsqu'il s'évade. Il a également bien rendu l'atmosphère de l'époque, par les objets, les couleurs et la lumière. Le second intérêt est dans le face à face entre Spaggiari et le "journaliste", qui permet de découvrir petit à petit la personnalité du bandit.
Je dirai que c'est un bon film de divertissement, mais sans plus.