Pour son premier film en tant que réalisateur, le scénariste du Petit Nicolas choisi ici de mettre en scène une histoire de trahison à Bruxelles. Malgré quelques bonnes idées, le film est loin d'être une réussite

Le premier point fort du film est son scénario. En effet il est très abouti et mêle avec brio l'action et les sentiments. Aussi on pourra largement apprécier les personnages qui, même si leur passé reste flou, nous sont quand même assez développépour qu'on puisse comprendre leur psychologie. Le récit arrive à nous laisser en haleine jusqu'à la fin, si bien que le retournement finale est vraiment inattendu.

Mais à vouloir être complexe, il l'est parfois trop. Comme souvent dans les productions françaises, certaines sous intrigues sont longues, pénibles et sans grande inutilité (comme le fait que la femme d'Etienne n'arrive pas à avoir d'enfant). Certaines relations entre les personnages sont incohérentes et quelques situations qui, jusque là, se passaient bien et auraient pu être très bien amenées, apparaissent parfois comme un cheveu sur la soupe.

Niveau casting, Benoit Magimel paraît bien fade et sans aucune personnalité, comme si son personnage ne l'intéressait pas. Julie Gayet et Léa Seydoux sont anecdotiques, et bizarrement, ici, c'est François-Xavier Demaison, employé cette fois-ci à contre emploi, qu'on appréciera le plus dans son rôle de copain lourdingue et paumé.
L'autre problème vient du film touchera d'avantage la population belge. En effet, le film a été tourné à Bruxelles hors studio, sans trop insister sur le lieu, et a quelques problèmes de références culturelles, utilisant notamment des expressions franco-françaises dans les dialogues.

Le travail de Grégoire Vigneron, lui, reste plus que banal et l'omniprésente musique finira vite par nous lasser. Enfin on pourra dire que le film oscille entre action et romance, parfois avec habileté mais à en vouloir trop faire, on ne sait plus vraiment ce qu'on regarde.

En bref, Grégoire Vigneron nous fournit un film qui ne laissera aucune trace dans nos mémoires
AlexLoos
6
Écrit par

Créée

le 2 mai 2010

Critique lue 482 fois

AlexLoos

Écrit par

Critique lue 482 fois

D'autres avis sur Sans laisser de traces

Sans laisser de traces
David_Benoit
6

Chute libre !

Sans laisser de traces est un film qui tombe juste. Le casting est impeccable : François-Xavier Demaison en amis d’enfance toxique et Benoît Magimel en grand patron quadra rongé par la culpabilité et...

le 6 nov. 2013

2 j'aime

Sans laisser de traces
AlexandreAgnes
7

Critique de Sans laisser de traces par Alex

La première partie du film peine un peu à lancer l'histoire : la bande-annonce en a trop dit pour que le charme opère tout à fait et on avance en sachant à quoi s'attendre, d'autant plus qu'il y a...

Par

le 4 juin 2016

1 j'aime

Sans laisser de traces
BibliOrnitho
7

Critique de Sans laisser de traces par BibliOrnitho

Benoit a tout pour être heureux : une femme canon dans son lit (même si la conception de leur premier enfant semble poser problème), un boulot qui le passionne et pas mal de fric. Le PDG de sa boite,...

le 25 mars 2015

1 j'aime

Du même critique

Harry Potter et les reliques de la mort - 1ère partie
AlexLoos
8

Critique de Harry Potter et les reliques de la mort - 1ère partie par AlexLoos

Harry Potter n'est pas qu'une simple série de films. A l'instar de la trilogie originale de Star Wars ou du Seigneur des anneaux, Harry Potter est avant tout la saga de toute une génération. Combien...

le 15 nov. 2010

67 j'aime

24

Toy Story
AlexLoos
10

Critique de Toy Story par AlexLoos

Remettons les choses en ordre. En 1995, c'était l'époque de GoldenEye, Une Journée en Enfer, Stargate ou Apollo 13. Un certain John Lasseter arrive alors avec un projet assez fou, celui de créer un...

le 2 mai 2010

49 j'aime

2

Rango
AlexLoos
7

Take this Dreamworks

Dans le monde de l'animation on observe généralement deux catégories : Pixar et Dreamworks. Alors que l'un en impose chaque année avec ses films, l'autre au contraire continue de creuser le trou...

le 28 févr. 2011

46 j'aime

20