Fantastique, esthétique des années 80 et un scénario original contenant une histoire complexe et fouillée : scanners avait tout pour plaire. Sans compter le raisonnablement subtil anti-manichéisme (tout le monde est mauvais. Mais un peu bon quand même), un twist final et une scène de hacking d'ordinateur par télépathie ! Wow, quel alléchant programme !
Et pourtant, le film se vautre lamentablement. Les personnages sont amorphes et ne se raccrochent jamais à l'histoire. À tel point qu'on s'embrouille dans les prénoms et qu'on n'éprouve aucune empathie. Le film semble peuplé de figurants qui traversent l'histoire en mode zombie. Seul Patrick McGoohan en fait des tonnes pour tenter de donner une crédibilité à un personnage finalement plus complexe qu'il n'y parait. Rien à faire, le cabotinage tombe à plat et lorsqu'il se voit demander qui il est, j'ai vraiment cru qu'il allait répondre « I'm not a number ! ».
Au final, le dénouement arrive dans une traditionnelle scène d'explications entre les deux protagonistes un peu lourdingue qui vire, sans avertissement, au gore le plus baroque. Mais, à ce niveau-ci, plus personne ne s'occupe de l'histoire et le twist en question laisse le spectateur entièrement froid.
Dommage…