Well, I'm a little bi-furious !
Il y a des films qui t'emportent avec eux, parce que leurs réalisateurs savaient exactement ce que tu voulais qu'ils soient.
Un hymne à une culture que certains considèrent comme inférieure. Un OVNI sans équivalent, multipliant les figures de style, nourrissant le spectateur par les yeux et les oreilles à chaque réplique, chaque scène et chaque son. Le genre de film qui n'aurait théoriquement jamais du sortir tellement tu croirais qu'il a été fait pour TOI et pour TOI seul. Un délire monumental, qui te donne envie de sauter de ton siège, et d'y participer toi aussi.
La profondeur de l'histoire est volontairement négligée, tout comme les états d'âme des personnages, puisque le décor est posé depuis le début : comme dans les jeux-vidéo de notre enfance, tout est absolument faux, caricatural, et absolument pas crédible. Et c'est ainsi que le film peut se délester de tout ce qui aurait pu lui nuire et permettre au plus grand nombre d'entrer dans un univers pourtant parfois si difficile d'accès pour les non-initiés : en faisant éclater la plupart de leurs repères.
La force d'Edgar Wright a été de ne se priver de rien, de tout oser. C'est à cela qu'on reconnaît la chaleur et l'âme d'une réelle oeuvre, et son relatif bide en salles lui promet déjà le statut de film culte.
Sans conteste l'un des seuls films à retenir de cette année.
Par contre, il faudrait cesser de cataloguer ce film comme "film pour geek", m'est avis que les VRAIS geeks ne se retrouvent pas dans ce film qui emprunte beaucoup à une pop-culture qui leur est parfois étrangère et qui met en scène des jeunes qui sortent, se tapent des nanas, se battent et font partie de groupes de rock.