Scott Pilgrim vit à Toronto, avec son colocataire gay. Il est bassiste dans un groupe de rock amateur, les Sex Bob-Omb. Un jour, il rencontre la femme de sa vie , une nana à la coiffure déjantée répondant au (doux ?hem) nom de Ramona Flowers. Mais, pour gagner le droit de sortir avec, il devra affronter ses sept ex maléfiques. Oui oui, le scénar' du film, c'est ca ? Complètement déjantée ? Certes, mais dans le bon sens du terme
Ce Scott Pilgrim est le troisième film de l'excellent Edgar Wright (Qui a tout de même sur son CV Shaun of the Dead et Hot Fuzz, deux films que j'ai adoré), Scott Pilgrim est adapté de la Bande Dessinée Scott Pilgrim, de Bryan Lee O'Malley. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la transition du papier à l'écran s'est ici faite d'une main de maître, le film ayant conservé l'intégralité de l'aspect pop culture/geek/déjanté de l'oeuvre originale. Ainsi, Scott affrontera tour à tour les ex de sa petite amie, tous plus puissant et barrés les uns que les autres, de l'indien emo aux jumeaux asiat' en passant par le skater beau gosse, chaque épreuve se faisant dans un grand n'importe quoi des plus jouissif et maîtrisé, esthétiquement très réussi dans son aspect comic book, à base d'effets d'onomatopées ou de « flash » typiquement BD, L'équipe de tournage s'est sans doute éclatée mortellement, et cela se sent à chaque plan, les références au monde du jeu video, du cinéma, de la musique ou d'internet étant légions. Sons electroniques connus par tous les gamers,T-shirt explicites, répliques subtiles ou scenes carrément hommages aux oeuvres dont ils s'inspirent, le rendu plaira forcément aux connaisseurs.
Mené par des acteurs aussi caricaturaux que bons, le film se veut un ovni ciné totalement délirant et ancré dans son trip jusqu'à la fin, auquel on adherera ou pas. Pour ma part, j'ai adhéré, j'ai adoré, mais je n'en redemande pas. Après tout, un ovni se doit d'être une exception...non?