Ayant vu Dernier Train pour Busan, je découvre dans les bonus du Blu Ray le film d'animation sorti presque en même temps en se passant chronologiquement avant le film, et ce par le même réalisateur. Du coup je le regarde et, soyons honnête, la critique sera bien moins longue que pour Dernier Train pour Busan, et moins élogieuse aussi. Une épidémie se répand parmi les sans-abris de la station de Seoul. Une fugueuse est prise au mileu, forcée de fuir, alors que son petit-ami et son père la recherche. Pendant ce temps, les morts s'accumulent, ainsi que les infectés. Rien que ça, ça me pose problème. Si tout ce qui se passe dans le film d'animation se déroule avant, comment commencer le film comme si de rien n'était ? Mais bon, prenons ces deux œuvres à part sinon on est pas arrivé.
Alors bon, j'ai parfaitement conscience que le film d'animation coréen, c'est clairement pas l'équivalent de l'animation Japonaise où américaine. Le budget n'est pas le même. Et ça se sent. Vraiment. Visuellement c'est assez particulier, presque grossier, mais admettons que c'est le style coréen. Non, le vrai problème, c'est l'animation. Dans les passages calmes, même si ça se voit, ça passe encore. Mais quand on rentre dans les phases d'actions, c'est une catastrophe. Lors des courses poursuites, les décors sont en synthèses et les personnages incrustés dedans. Et l'incrustation est clairement dégueulasse. Dans sa globalité, l'animation et la technique sont moins bons que ce qui se faisait dans les long métrages d'animation japonais des années 80, voire 70. Mais si le reste vaut le coup, on peut y faire abstraction. Mais même ici, sans être mauvais, ça ne va jamais bien loin, que ce soit dans l’écriture des personnages, où encore leur réactions. Là où Busan s'en sortait très bien, ici on retourne dans les travers faciles du genre. L'exemple tout con. On sait dans les deux films qu'ils n'ouvrent pas les portes. Concept très bien utilisé dans Busan, mais ici lorsque l’héroïne est poursuivie, elle laisse toutes les portes ouvertes derrière elle alors qu'il aurait suffit d'en fermer une seule.
Il est intéressant, et contradictoire, de constater qu'un réalisateur de films d'animation s'en sort bien mieux avec son premier film live qu'avec son dernier film d'animation. Au final un film d'horreur sympathique, mais qui, contrairement à Busan, ne restera clairement pas dans les mémoires, tout juste moyen. Reste un final sympathique.

Créée

le 31 déc. 2016

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