Une vie volley

Quoi de plus déprimant qu'une amitié à sens unique que l'on entame avec un ballon nommé Wilson ?

La réponse est la suivante selon moi : survivre à tant de galères et d'épreuves pour finalement se retrouver seul, tout juste accompagné par le fantôme d'un amour se foutant pas mal des robinsonnades. Il est donc possible de dire que Chuck Noland troque une solitude pour une autre, moins définitive mais aussi cruelle.

Le personnage principal a perdu l'amour de sa vie par la faute de son métier (indirectement, certes ...) mais, la fin ne nous le dit pas, pourrait de nouveau aimer et être aimé par la grâce d'un colis défraîchi appartenant à une personne charmante, prête à lui ouvrir un monde qu'il a oublié alors qu'il construisait des radeaux et pêchait des crabes à l'autre bout de la planète.

Cast Away est un film formellement superbe ! Que l'on parle des nuits (américaines et) étoilées ou des fondus enchaînés qui nous perdent dans les méandres du temps, l'oeuvre de Zemeckis est une réussite esthétique impressionnante.

Et puis, j'ai toujours apprécié Tom Hanks sans réussir à l'adorer. Ici, il m'a réellement ému comme jamais et je tiens sa performance dans Seul au monde pour la meilleure de sa carrière (ou pas loin).

Bref, je recommande vivement ce film de solitude et de survie qui m'a mis une belle petite claque.