On bouffe pas mal de comédies romantiques américaines, mais depuis quelques temps, les choses ont l'air de se décoincer du côté sexuel ; rien que ces derniers temps, on a eu droit à Toy Boy, Love & autres drogues, Sex Friends et celui-là. Non pas par envie de voir des gens baiser de partout, mais être nus pour le sexe me parait plutôt logique, et moins absurde qu'une connerie comme Ma super ex, où la pauvre Uma gardait sa nuisette pendant l'acte, ça devenait ridicule. Enfin, ceci est une parenthèse.

Donc, j'en reviens, ce film-là est une romcom qui a le goût de se foutre de la gueule de ces films romantiques (où des extraits d'un affreux mélo sont diffusés) où la vie semble moins passionnante que le cinéma. Et je dois dire que la première heure est plutôt réussie, avec ce pacte que se créent Dyaln et Jamie, à savoir coucher ensemble, mais sans sentiments, ce qui convient surtout à l'une, mais l'autre ne veut juste que se la taper, en voulant peut-être plus...

Après, ça se gâte un peu avec la mère de Jamie, qui nous détourne plusieurs fois de l'histoire principale, avec une sous-intrigue pesante sur la recherche des origines de son père. Ensuite, voyage à Los Angeles, o ùl'on découvre la famille de Dylan, avec un Richard Jenkins magnifique, dont son petit rôle de père perdu par Alzheimer a quelque chose de touchant, mais ses moments de lucidité provoquent une vraie émotion, et nous rappellent combien cet acteur est un second rôle excellent. On retrouve aussi Woody Harrelson, en tant que chroniqueur sportif, mais qui est homosexuel, ce qui lui laisse l'occasion d'en faire des tonnes en folle tordue. Bon, là, ça ne va pas loin, c'est plutôt du cacheton. Et, et, et, il y a Emma Stone, héroïne du précédent film de Will Gluck (Easy Girl) dans un tout petit rôle, et rien que ça (oh, sa présence ne doit pas faire plus de 2 minutes à l'écran), ça donne du crédit au film.

Quant aux deux acteurs principaux, ils confirment peu à peu les futurs espoirs placés en eux, surtout Mila Kunis, excellente dans les nuances qu'elle apporte, en plus on voit ses fesses, donc bon... Et Justin, qui m'avait épaté dans The Social Network, est un peu plus en retrait, mais il a un truc, on aimerait bien le voir dans un film un peu plus, disons, sophistiqué. Son comportement m'évoque quelque chose, des traits de caractère en commun, peut-être est-ce pour ça.

Le film est plutôt adressé aux ados, on rit assez souvent (et mesdames, méfiez-vous lorsque votre mec éternue), les placements de produits Sony sont peu discrètes, et pour cause, les flashmobs y sont évoqués, et il y a une séquence qui marquera surtout les plus de 25 ans, avec la chanson "Jump" de Kriss Kross, qui a un rôle important en fin de film. J'avoue apprécier des traits de nostalgie, ayant pleinement vécu cette époque où l'on pouvait mettre à l'envers son jean sans que ça choque.

Voilà, cet avis est peut-être un peu long pour un film qui n'en vaut pas autant, mais ça ressent le plaisir que j'y ai eu, même si ça reste très prévisible, mais j'aimerais au fond croire au sujet du film (ceci n'est pas un message personnel).
Boubakar
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le 17 sept. 2011

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Boubakar

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