Un blockbuster cliché de danse filmé en 3D qui jouit d’un spectacle excessif

Step Up 3D (ou Sexy Dance 3 : The Battle), troisième volet de la série des films de danse Sexy Dance (qui n’a rien de “sexy” d’ailleurs), est le deuxième qui est réalisé par l’américain Jon M. Chu avec Sexy Dance 2 (qui était son premier long-métrage). Après l’utilisation de la 3D qui a été fait sur le film Street Dance 3D, Jon M. Chu reprend le procédé pour donner le deuxième film de danse en stéréoscopie.


Le film raconte l’histoire d’une bande d’étudiant de l’université de New York qui pratique le street dance, dont Moose, Luke et Natalie. En s’associant, ils participent à des battles de danse et vont affronter les meilleurs breakdancers du monde : Les Samouraï.


On ne regarde pas le film pour l’histoire, pour les personnages, ou pour les dialogues. Ici peu importe, ce qui compte c’est le spectacle, c’est la danse, les acrobaties, la musique. On navigue de cliché en cliché, mais ça en devient plaisant parce qu’ils sont assumés, ce qui donne du charme supplémentaire au spectacle. Ce sont les gentils qui affrontent les méchants sur des mouv’ de breakdance, de wave, de popping ou encore de krump. Les décors se multiplient et les chorégraphies s’y adaptent parfaitement pour créer des séquences mémorables. Les plans, le montage et les danseurs.euses créent un ensemble qui s’adresse directement au spectateur, par des jeux avec la caméra, comme pour lui livrer le show le plus puissant.


Le plaisir au visionnage du film réside aussi dans le fait qu’il est un pur produit de son époque : les années 2010. Dans la forme, on y trouve l’utilisation très réussie de la stéréoscopie (Avatar de James Cameron est sorti l’année précédente) qui décuple les chorégraphies et justifie l’emploi de ce procédé. Mais c’est aussi à l’intérieur du long-métrage que l’on retrouve des éléments typiques de ces années avec notamment les vêtements, l’utilisation de la technologie intégrée aux danses, mais aussi et surtout la bande sonore musicale qui alternent hits et pépites cachées. Les musiques s’associent avec le spectacle chorégraphique et donnent un rythme qui fusionne avec l’effervescence des années 2010, tout ça pour nous donner envie de danser en sortant de la salle.


Ce blockbuster de danse américain rempli de clichés et de show excessif a pourtant un charme, et jouit de la qualité de ses chorégraphies multiples (danse, caméra, montage, 3D, etc). C’est aussi un film qui ne manque pas d’être drôle et rempli de diversité dans lequel chacun peut y trouver sa place.


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Psukhe
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le 22 oct. 2020

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