Impro c’est tout.
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Quand la forme fait de l’ombre à la matière ! Shadows aborde dans une tout autre facture la même thématique que celle que l’on retrouve dans Imitation of life de Douglas Sirk, c’est-à-dire la quête d’identité des personnes noires ayant la peau plutôt pâle. Ben et Leila errent dans les rues de New York avec appréhension ne sachant trop comment s’afficher et à qui faire confiance. Malgré l’im-portance du sujet, le film n’a pas marqué le 7ième art par son contenu, mais par la manière dont il a été produit. Shadows est perçu comme une œuvre pionnière du cinéma d’auteur aux États-Unis. Ces œuvres signées par leur réalisateur et non initiées par les grosses machines de production. Donc pas de budgets faramineux, pas de stars sur l’affiche et encore moins de photos de vedettes enlacées en vue de la promotion. Pas de mise en scène et de découpage technique tout écrit d’avance avec des déplacements de comédiens réglés au quart de tour. Ici c’est la caméra qui s’ajuste à l’action et au jeu improvisé des acteurs. Tout cela occasionne des maladresses ici et là : Des hors foyer non planifiés, un manque de rythme entre les répliques, etc. Mais la finalité dans une telle démarche cinématographique ne se calcule pas par le nombre de beauty shot. Elle réside plutôt dans la liberté de création et dans la vérité non manipulée que l’on retrouve à l’écran. En plus de refléter sa génération, le premier film de John Cassavetes a contribué à l’émergence d’un nouveau cinéma qui allait permettre de jeter un œil différent sur le monde qui nous entoure.
Créée
le 12 août 2019
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