Le film frappe d’emblée par sa violence. L’autre aspect frappant du film est, par contraste, son calme. Scorsese déroule son histoire sur un rythme plutôt lent. Il n’a presque jamais recours à de la musique. La mise en scène elle-même est assez dépouillée. Surtout, Scorsese filme cette histoire dans des paysages magnifiques, servis par une photographie sublime de Rodrigo Prieto.


Par sa longueur et sa violence, « Silence » montre toute l’ambigüité et les doutes que recèle la foi. Est-elle vaine ou nécessaire ? Une question qui turlupine Scorsese personnellement mais qu’il arrive à rendre passionnante par son indécision. Si au final et sans aucune surprise, Martin Scorsese tranchera la question in extremis du côté du croyant, le film n’en reste pas moins capable de satisfaire tous les points de vue, par la complexité de ses dilemmes moraux. Et en abordant ce sujet, « Silence » résonne aussi étrangement et puissamment avec l’actualité – alors même que le projet du film est vieux de trente ans.


Lire la critique complète sur mon blog

Ertemel
9
Écrit par

Créée

le 12 févr. 2017

Critique lue 357 fois

1 j'aime

Ertemel

Écrit par

Critique lue 357 fois

1

D'autres avis sur Silence

Silence
Chaosmos
10

L'Homme, cet être de croyances

La Révélation attendra … contrairement aux spoils De son aveu même, Silence est pour Scorsese l'aboutissement d'un parcours spirituel, d'un croyant qui aura interrogé sa foi tout au long de sa vie et...

le 13 févr. 2017

85 j'aime

14

Silence
Grimault_
9

Crainte et Tremblement

Dieu et l’humanité ressemblent à deux amants qui, ayant fait erreur sur le lieu de rendez-vous, ne se rejoignent jamais. Je ne pouvais pas ne pas commencer avec cette phrase magnifique de Simone...

le 13 févr. 2017

74 j'aime

22

Silence
PatriceSteibel
7

Critique de Silence par PatriceSteibel

Avec Silence le réalisateur mène ici à bien un projet de presque trente ans portant à l'écran le roman de l'écrivain (catholique) japonais Shūsaku Endō qui lui avait été recommandé par un révérend ...

le 13 janv. 2017

69 j'aime

1

Du même critique

Et quelquefois j'ai comme une grande idée
Ertemel
10

Critique de Et quelquefois j'ai comme une grande idée par Ertemel

C’est d’abord un objet très imposant : 800 pages en grand format bien serrées, présentées par une magnifique couverture entièrement illustrée, presque naïve, et surmontée d’un titre qui n’en finit...

le 3 oct. 2014

9 j'aime

1

High-Opp
Ertemel
8

Opinion

Dans cette œuvre inédite, Frank Herbert décrit une sorte de démocratie absolue, où toute proposition de loi est soumise à un vote sur une partie représentative (choisie au hasard, chaque fois...

le 4 nov. 2014

5 j'aime

Suzanna Andler
Ertemel
3

Le dur retour en salles

Peut-être vaut-il mieux soutenir la réouverture des cinémas en allant voir un autre film… Je pensais que Benoît Jacquot avait touché le fond avec son dernier film, « Eva ». Mais non, il a réussi à...

le 10 juin 2021

4 j'aime