Le film frappe d’emblée par sa violence. L’autre aspect frappant du film est, par contraste, son calme. Scorsese déroule son histoire sur un rythme plutôt lent. Il n’a presque jamais recours à de la musique. La mise en scène elle-même est assez dépouillée. Surtout, Scorsese filme cette histoire dans des paysages magnifiques, servis par une photographie sublime de Rodrigo Prieto.
Par sa longueur et sa violence, « Silence » montre toute l’ambigüité et les doutes que recèle la foi. Est-elle vaine ou nécessaire ? Une question qui turlupine Scorsese personnellement mais qu’il arrive à rendre passionnante par son indécision. Si au final et sans aucune surprise, Martin Scorsese tranchera la question in extremis du côté du croyant, le film n’en reste pas moins capable de satisfaire tous les points de vue, par la complexité de ses dilemmes moraux. Et en abordant ce sujet, « Silence » résonne aussi étrangement et puissamment avec l’actualité – alors même que le projet du film est vieux de trente ans.
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