Allez vers l'avenir pour revenir au passé.
Clairement, le denier James Bond est une curiosité. On y croise pèle-mèle :
- une Aston Martin sorti de Goldfinger (oui, oui ! le film de 1964),
- un méchant psychopathe flippant qui ressemble à Michou (décidemment, Javier Bardem aime la France. Il avait déjà une coupe à la Mireille Matthieu dans No Country for Old Men),
- Des dragons de Komodo dans un passage sympa qui est plus là pour rendre hommage aux précédents Bond que pour nous donner des sueurs froides,…
Bref, le denier Bond mélange allègrement, les hommages aux précédent opus de la saga (voire pastiches à une ou deux reprises), tout en continuant l’élan de modernité et différentiation entamé par Casino Royale (et lamentablement bâclé par Quantum of Solace). Sam Mendes apporte sa touche personnelle sur quelques scènes riches en émotions.
L’intérêt de ce Bond réside pour moi dans son méchant très spécifique. Ici, pour la première fois depuis pas mal de temps, on ne tombe sur un type voulant faire sauter la planète ou provoquer une guerre, non. Dans Skyfall, c’est la vengeance la motivation, ce qui permet aux scénaristes et à Mendes de se focaliser sur une partie plus intime de Bond jamais évoquée ou presque dans les précédents films. Skyfall se réfère beaucoup aux livres originaux de Flemming (peut-être trop…Après tout, le premier livre de Bond date de 1953, il serait peut-être temps de « tuer le père »).
Au final un bon film. Pas le meilleur James Bond mais un bon divertissement qui remplit son contrat, contentant les fans d’actions par quelques scènes bien senties et ceux de Bond par une plongée pas désagréable dans l’intimité et l’enfance de l’espion le plus célèbre au monde.