And why do we fall, James? So we can learn to pick ourselves up.
Cette phrase décrit bien le film en général, que j'ai trouvé inégal.
Premièrement un point à souligner, tant il est réussi dans ce film : la photographie. Il est assez rare de trouver dans un blockbuster, une photographie aussi belle, aussi travaillée. Les couleurs chaudes des nuits asiatiques, la grisâtre mais superbe écosse et enfin le londonien bleuté. En tout cas, ces 3 paysages sont vraiment marquant. Bravo à Roger Deakins pour cela, il a bien rempli son job, d'ailleurs ce film marque sa deuxième collaboration avec Sam Mendes, qui a réalisé entre autre American Beauty ou encore Jarhead.
Sam Mendes qui donc,avait réalisé l'intriguant Jarhead. Certes, il n'est pas le scénariste mais ses films touchent toujours à la psychologie de ses personnages; et c'est un point qui malheureusement aurait pu être beaucoup plus fouillé. La relation entre M et Bond devait être mieux traitée et non aussi bâclée. Un deuxième point de la personnalité de Bond qui a été gratté en surface mais pas creusé : son enfance. On en parle, on y fait illusion mais c'est tout. Seul le décès de ses parents a fait de lui l'homme qu'il est actuellement, c'est tout ce qu'on apprend.. Dommage. Un troisième point à aborder : la présence de Bond au cours du film. Bond n'est pas le héros de cet opus, du moins à partir de la deuxième partie, il se fait voler la vedette par M et Tiago Rodrigues alias Raul Silva, joué à merveille par un acteur avec beaucoup de talent : Javier Bardem.
Découverte d'un talent pour ma part.
Raul, ce personnage complètement torturé, opposé mais en même temps si proche de Bond, est beaucoup plus travaillé que 007 durant cet opus. Et ça c'est en même temps un mal pour un bien.
Et pour une fois, je crois que c'est un record : BOND N'A PAS SAUTE LA BOND GIRL DU FILM. Du moins, pas explicitement.
Nous avons là un bon blockbuster qui surprend par son visuel, par un de ses acteurs, avec quelques bonnes idées mais qui n'apporte rien de spécial au final.