Quand les mots deviennent la drogue la plus efficace pour oublier sa condition sociale précaire. Quand les mots demeurent plus persuasifs qu'une arme à feu pour régler un conflit.
Au-delà du déterminisme social qui dans les ghettos américains entraîne invariablement vers la prison ou à la mort prématuré, une prise de conscience individuelle et une auto élévation restent possible...
Ray, personnage central du film, est arrêté en possession de cent grammes de shit, incarcéré en attendant son procès, il risque dix ans de réclusion, sa survie spirituelle, il la doit à l'amour qu'il porte pour cette poésie urbaine qu'on appelle le slam.
"Slam", est un film tourné en 12 jours et en grande partie improvisé, ce qui au passage n'enlève rien à la qualité du film, bien au contraire, cela lui confère une certaine spontanéité et une authenticité certaine.
Un mot sur l'interprétation mémorable de Saul Williams et la qualité saisissante de ses slams, Sonja Sohn, sa partenaire à l'écran, campe un personnage poignant qui assurera un certain équilibre à Ray.
A voir et à faire découvrir.