(...) Le hasard du calendrier place idéalement SNOW IN PARADISE comme une réponse aux tragiques événements terroristes survenus à Paris récemment, en nous montrant un Islam pacifiste, qui va rediriger Dave, notre apprenti gangster, sur le droit chemin.
Si le film n’a évidemment pas été construit autour de l’idée de dissocier une bonne fois pour toutes les musulmans des terroristes se revendiquant au nom de cette religion, il apparait important aujourd’hui aux yeux de ceux qui craignent le fameux amalgame et nécessaire pour ceux qui le nourrissent.
De ce fait, cette question brûlante ne sera qu’effleurée dans le film, faisant office néanmoins d’une jolie piqûre de rappel.
Mais l’histoire de ce jeune homme paumé qui se voit offrir la rédemption à travers une religion, n’est-elle pas aussi un brin rebattue et moralisatrice ?
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Il y a, dans SNOW IN PARADISE, un concept assez curieux que l’on pourrait qualifier de “mise en scène pudique”.
Tout comme le récit tente de véhiculer un message de paix (on nous rappelle qu’il s’agit de la traduction littérale de “Islam”), Andrew Hulme a eu l’ambition d’en faire de même quant aux choix visuels.
Ainsi, on joue énormément avec le hors champ, il y a cette volonté de ne pas ou peu nous montrer et on procède à de larges plans lorsque la violence devient inévitable, lors d’une exécution par exemple.
Le spectateur épouse constamment le point de vue de Dave, par conséquent il n’a pas d’omniscience. Et là encore, certains décrocheront, notamment à cause de ce choix, pas aidés par la lenteur générale de l’ensemble qui risque d’amener inexorablement l’ennui (...)
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