Explanations - Le Transpercefilm.
Véritable légende du cinéma sud-coréen, Boon Jong-Ho a choisi d’adapter une bande-dessinée française, Le Transperceneige en langue à dominante anglaise.
Pendant près d’une heure et demie, Snowpiercer est un bon film de science-fiction post-apocalyptique, dont l’originalité est toute relative mais l’efficacité remarquable. Si Chris Evans n’est pas vraiment crédible en sauveur de l’Humanité sacrificiel, le supporting cast est bien dirigé, avec Octavia Spencer, Jamie Bell, Tilda Swinton (qui joue son rôle de bad girl avec tant de délectation, que lorsqu’elle disparaît du film, l’intérêt du spectateur meurt un peu) ou encore John Hurt dans des apparitions satisfaisantes. Le film se démarque un peu du reste de la production post-apocalyptique dans quelques scènes particulièrement décalées comme l’aquarium ou la salle de classe au fur et à mesure que les héros s’avancent dans le train. Alison Pill y livre d’ailleurs la meilleure apparition de sa courte carrière. Mais le film s’écroule quelque peu dans sa dernière demi-heure, après une immense fusillade filmée comme un chef. En effet, le rythme se ralentit considérablement et les scénaristes se sentent obligés de faire résumer les évènements passés par tous les personnages encore vivants. Et quand arrive le caméo final, c’est reparti pour un tour, tout le film nous est encore résumé. Le film devient alors particulièrement pénible et sa fin est proche de la catastrophe industrielle.
Snowpiercer est une victime collatérale de cette tendance pour les films de nos jours à durer plus de deux heures. Le remplissage est flagrant, alors que le reste était remarquable.