Filmer l'ennui et le rendre intéressant ?

Le quatrième film de Sofia Coppola <3 !
Un des films que j'attendais le plus cette année, tellement j'aime le travail de Coppola sur les ambiances, son univers si atypique, apaisant, envoutant...
Qui plus est, le film avait divisé les critiques, comme souvent, mais remporté le Lion d'or de la 67e Mostra de Venise.
Et bien, c'est l'énorme déception.
Le scénario a été écrit sur un post-it (une star de cinéma qui passe son temps à ne rien foutre dans les hôtels en attendant ses obligations Hollywodienne voit débarquer sa fille de 11 ans, Cléo). Et puis, bhe... rien. Peu de dialogues, pas de rebondissements, pas d'intrigues.
Sofia filme le silence, l'ennui. D'une très belle manière, il est vrai, toujours avec sa touch très intimiste et enivrante. Certains crient au chef d'oeuvre, et je les comprend, car moi aussi j'avais été happé et été complètement tombé sous le charme avec Lost In Translation, mais là, rien n'a fonctionné. Est-ce les acteurs ? Non, ils sont bons, et la petite Elle Fanning est d'ailleurs toujours aussi juste dans son interprétation (quel talent !) et mignonne dans son rôle de jeune adolescente en devenir. Est-ce la mise en scène, trop apathique ? Peut-être. Pourtant, on a tout de même droit à quelques plans enchanteurs, avec une photo toujours aussi soignée.
Seul la musique, composée une nouvelle fois par le groupe Phoenix, aux sonorités très parfaitement en concordance avec l'univers du film, arrive à nous intéresser.
Le reste est bien trop soporifique, et c'est bien dommage, car Mademoiselle Coppola tenait un sujet parfaitement en adéquation avec ce qu'elle sait faire de mieux, transporter et transfigurer le banal en extraordinaire.
Del-Flavio
6
Écrit par

Créée

le 7 mai 2011

Critique lue 256 fois

Del-Flavio

Écrit par

Critique lue 256 fois

D'autres avis sur Somewhere

Somewhere
Aurea
6

Sofia Coppola, un art consommé du vide

Comment traiter du vide sidéral d'une vie, comment rendre l'ennui existentiel de quelqu'un qui a tout ou presque : succès, célébrité, argent, sexe, et qui finalement n'a rien, et cette vacuité-là...

le 27 juil. 2011

65 j'aime

25

Somewhere
Socinien
2

Dans la famille Coppola, je demande le père.

Parce que je commence à en avoir assez de me coltiner les films-playlist de sa fille : pas de scénario, pas de dialogues, rien. Juste de la musique d'ascenseur. S'ennuyer devant des gens qui...

le 6 janv. 2011

60 j'aime

26

Somewhere
bilouaustria
6

"Less than zero"

La drogue en moins, "Somewhere" pourrait être une adaptation assez fidèle du célèbre premier roman de Breat Easton Ellis écrit dans les 80´s, "Less than zero". Los Angeles, du fric partout, des...

le 3 nov. 2010

55 j'aime

17

Du même critique

Embrasse-moi, idiot
Del-Flavio
8

Sophia !

Putain, je t'aime Billy Wilder, tes films ne me font pas hurler de rire, mais me mettent constamment la patate ! C'est bien simple, j'ai (encore une fois, 4ème film que je vois du réal) eu le sourire...

le 27 mars 2013

8 j'aime

1

The Tree of Life
Del-Flavio
10

La vie vaut pour ce qu'elle est.

Je n'ai jamais eu autant de mal à critiquer un film. Je ne sais pas quoi dire. Il n'y a peut-être rien à dire finalement. Tout se chamboule dans ma tête, il n'y aura certainement aucun agencement...

le 19 mai 2011

6 j'aime

2

Love
Del-Flavio
7

L'anti-rom-com parfaitement dans l'ère du temps.

J'ai trouvé la série profondément humaine et très actuelle dans son traitement des relations amoureuses. L'écriture est la grande force du show, elle est beaucoup plus complexe qu'elle semble l'être...

le 7 mars 2016

5 j'aime