Une bien longue agonie...

Féru de science-fiction, que ce soit en romans, BD ou films, je me suis dit que ce titre avait l'ait prometteur.

Las ! En dépit d'un scénario qui semblait avoir de l'idée, d'effet spéciaux corrects ainsi que d'une actrice principale très avenante, le reste part à vau-l'eau : les acteurs surjouent (c'est quoi ces yeux exorbités et ces mimiques grotesques ?), certaines scènes n'ont ni queue ni tête et on se demande vraiment s'il reste encore un capitaine à bord du vaisseau.

Les longueurs, pas trop présentes au début, s'accumulent lourdement au fur et à mesure de l'avancée du naufrage (ou serait-ce notre patience qui s'émousse ?) et les relations entre les personnages tombent dans le pathos le plus navrant "je suis un capitaine et je suis vraiment bouleversé d'avoir perdu 6 hommes sur les centaines que compte mon vaisseau ; quelle tragédie ! je ne suis pas digne de commander ! (acteur studio, sortez les mouchoirs !).
Les incohérences se multiplient également jusqu'au paroxysme final où un cafouillage complet sur la planète de destination finit de désorienter le spectateur hébété. "Que cherchons-nous ? Où allons nous ? Dans quel état j'erre ? Je suis vraiment trop un héros héroïque qui fait de l'héroïsme avec mes mitraillettes de pacotille (face aux armes à énergie bleue magique de milliers d'assaillants qui doivent vraiment avoir le QI de bulots radioactifs pour ne pas pouvoir submerger 10 pauvres humains en blouson de cuir des 70's)".

Nous avons donc là un savoureux (?) mélange d'Albator et d'X-or, sauf que les ressorts dramatiques qui fonctionnent pour des enfants de 10 ans sont un peu légers pour des adultes.

Le film s'enfonce donc peu à peu, à l'instar de l'humanité déclinante, dans une longue, trop longue agonie cinématographique... une forme de coma lénifiant dont le spectateur n'est pas certain de pouvoir sortir le cortex indemne.