Seul le résultat compte, telle est la devise du cibliste. OK, mais un film historique est censé être un minimum ... historique s'il ne veut pas sombrer dans la nanardise. Le je-m'en-foutisme à ce niveau est parfois pénible, mais osef comme disent les jeunes, l'important, c'est que ce film de 1960 fonctionne encore. Le pourquoi en 6 points :
1) Il y a un casting de malade : Peter Ustinov (Hercule Poirot), Laurence Olivier (Hamlet), Jean Simmons (Ophélie), Charles Laughton (le réalisateur de La Nuit du Chasseur et l'odieux capitaine William Bligh dans Les Révoltés du Bounty), Tony Curtis (Amicalement vôtre) et bien sûr Kirk Douglas (Adam dans Saturn 3).
2) La réalisation du film est commencée par Anthony Mann et terminée par Stanley Kubrick, excusez du peu. Et encore plus de réalisateurs parmi les acteurs qui venaient mettre la grouille sur le plateau avec leurs conseils à la noix.
3) C'est un gladiateur noir, Draba, qui montre à Spartacus qui c'est le patron et en quoi consiste le freedom spirit. Ça nous change d'un Django Unchained où c'est un allemand qui montre la voie de la rébellion à l’esclave noir.
4) Les anecdotes fourmillent. La scène "gay" entre Crassus et Antoninus est incompréhensible à notre époque. "Tu préfères les huîtres ou les escargots ?" Autant pour les huîtres, on peut faire un effort de symbolisation, autant pour les escargots, je... Ils ne sont pas hermaphrodites, les escargots ? Kirk Douglas, 44 ans lorsqu'il tourne le film, est plus vieux que le Spartacus antique, mort à 29 ans. Et quand il avoue être vierge au début du film, sachant que le personnage historique était accompagné de sa femme, que l’espérance de vie à l'époque était de 40 ans, ça croustille sous la dent, c'est même touchant.
5) Pour moi, le point qui me bluffe toujours, les scènes de bataille, dont l'une impliquant deux légions romaines. Composées de vrais figurants. Époustouflant !
6) La scène de fin, complètement inventée, tabasse.