Les Sims est un jeu de poupée, un bac à sable. Muni d'un budget restreint, Vous créez vos personnages, vous construisez votre maison, vous installez vos personnages dedans, et puis vous les regardez vivre tout en leur donnant des ordres.
Pour le joueur un peu scientifique, c'est l'occasion de faire des tests. Quelle est la maison la plus petite possible qui permet de vivre à peu près correctement sans bosser, juste en peignant des tableaux ? Un gourou de secte peut-il vivre avec sept adeptes sans clash ? Un sims peut-il mourir de faim ? La réponse est oui, il peut également mourir en torche humaine ou noyé dans une piscine sans échelle. Une maison sur pilotis équipée d'une radio pour seule distraction est-elle viable sur le long terme ?
Un jour, j'ai créé trois avatars de moi-même sous le même toit. Je les ai regardés des heures durant s'engueuler. Alors j'ai su que j'avais trouvé un jeu d'exception. Pas de flingues, pas d'histoire, place à l'imagination.
Alors oui, j'ai aussi râlé sur les 11 000 extensions distillées au prix fort par Maxis, j'ai pesté contre l'impossibilité de creuser une cave et de construire un grenier pour mon gourou.
Mais toutes ces critiques s'éteignent devant l'originalité du jeu et la possibilité de le personnaliser grâce aux importations possibles de personnages, de maisons, mises à disposition gracieusement par les communautés de fans. J'ai ainsi pu créer un groupe de musique avec Jésus, Conan le Barbare et Charles Manson que j'ai installés pour l'occasion dans une cathédrale. Et ça, ça n'a pas de prix.