Speed est un film bizarre, un monument proclamé du film d'action, bref une soi-disant réussite. Mais quand un film dure une demi-heure de trop et s'appelle Speed, il y a un problème, vous ne pensez pas?
Partont du postulat que Speed se veut rapide, donc, mené à toute berzingue : il faut absolument qu'il soit passionnant, parce qu'en cas contraire, le spectateur perd le film et finit perdu. Et là, ce Speed n'est passionnant que lors de son deuxième acte, dans le bus. La partie dans l'ascenseur est moyenne, celle dans le métro en trop, seule la seconde possède un interêt évident, voir évoluer l'excellent (c'est rare) et sympathique Keanu Reeves et la géniale Sandra Bullock, capable de rendre regardable toute abrutie hystérique et caricaturale, entourés d'un solide casting de seconds rôles, assez effacés mais satisfaisants (Jeff Daniels et Carlos Carrasco surtout) qui donne à cette deuxième partie toutes ses lettres de noblesse.
C'est donc un film dispensable, sympathique, assez bourrin, mais pas transcendant. Dommage.