En nous épargnant une origin-story connue de tous, Jon Watts nous propulse directement dans le quotidien de Peter Parker, lycéen timide et sans histoire qu'une morsure d'araignée à transformé en super-humain. Propulsé, nous le sommes à toute vitesse dans un film qui bâcle son introduction. En pensant gagner un temps précieux, le film loupe l’iconisation de ses personnages les plus emblématiques.
Nouveaux visages
Pour la troisième version du tisseur, l’écurie Marvel se paye les services de Michael Keaton dans le rôle du Vautour. En dehors du fait que le confinement de l’acteur aux rôles de super-humain ailé vire au comique de répétition, la carrure de Keaton sied à merveille à un costume bien pensé. Porté par des motivations floues et quelque peu légères, le Vautour serait passé à une plume de la caricature si le twist de 3/4 film ne venait pas enfoncer le clou.
Tom Holland en revanche nous donne à voir le Peter Parker le plus convainquant depuis l’adaptation des aventures de l’homme araignée au cinéma. L’acteur trouve un équilibre entre naïveté et détermination grâce auquel il provoque un sentiment d’attachement qui ne nous quittera pas jusqu’à la fin. En jouant au gamin des rues, Holland se ballade avec aisance, replace le tisseur dans son environnement naturel du Queens et parvient à faire souffler un vent de fraîcheur sur une histoire tant de fois rabattue au cinéma. Un vrai retour à la maison.
Les pieds dans la toile
Malheureusement, la longueur du film (2h17!) ne joue pas en faveur du divertissement. Après avoir rushé l’introduction, le film se traîne pour se rendre qu’il est temps de finir ce qu’il a précipitamment commencé. Le réalisateur de Cop Car lance la fin à la catapulte pour la faire atterrir mollement sur le ventre un divertissement pourtant sympathique aux yeux des fans du genre.