Je ne sais pas trop quoi penser de ce film ! C'est un comble pour moi qui fut grand fan de comics MARVEL à la fin des années 70. Lorsque je lisais le magazine STRANGE j'adorais les 4 fantastiques, X-MEN et SPIDERMAN.
Je m'identifiais assez à l'homme-araignée: un adolescent de la classe moyenne qui devait affronter au quotidien des soucis d'ado (place dans la société, regard des autres) et combattre à son niveau des vilains qui menaçaient souvent son entourage (tante May, sa fiancée etc.).
Le premier film que je vis au cinéma était un SPIDERMAN de 1979: imaginez un téléfilm avec des SFX au rabais: moi, avec les yeux de la nouveauté - mon premier film sur grand écran - j'avais quand même été transporté par ce nanar ultime.
Il est bien loin ce temps... je n'ai plus la naïveté nécessaire pour tomber dans tous les panneaux que nous tend ce genre de cinéma - encore que, au vu de ma vidéothèque... j'aime beaucoup SPIDER-MAN 2 de Sam Raimi beaucoup moins le 3 et je n'ai pas vu les films avec Andrew Garfield.
J'apprécie le fait que ce "nouveau" SPIDER-MAN soit un adolescent coincé, gauche et joué avec naturel par TOM HOLLAND: il a le physique du rôle (une petite araignée, au premier abord fluette, bien rendue par la magie des effets spéciaux).
Par contre, les scénaristes n'ont pas suffisamment donné d'épaisseur au personnage, il ne suffit pas de le faire parler beaucoup (effet bulle de BD) pour qu'il existe complètement à l'écran, même si parfois cela fait sourire (Peter/Spider-Man ne cesse de dire awsome mais il n'a que 15 ans, même en costume il reste un peu gauche malgré ses capacités physiques titanesques),
Ils se contentent de la facilité ! Comme d'hab... on lui adjoint les mêmes personnages caricaturaux du teen-movie amerloque: assez du copain "geek" roi de l'informatique - ici obèse, pour bien appuyer sur la tolérance de Peter - qui sauve certaines situations, de la copine de terminale "première de la classe" jolie - mais potiche au final - Liz dont Parker s'entiche, la liste des poncifs est trop longue à énumérer.
Il s'agit sans doute aux auteurs du film de sortir Spider-man de son côté torturé comme dans les Spider-man de RAIMI mais le côté cartoonesque des rapports entre les personnages et de leur psychologie ne prend pas toujours.
Même le méchant qui pourrait parfois apporter la noirceur salutaire au film (sauf dans la très bonne scène de la voiture) se montre assez fade au final: ce Vautour est le contrepoint de Tony Stark on a compris... mais l'aspect lutte des classes (n'oublions pas que la famille STARK s'est enrichie avec de l'armement) est à peine esquissé car le film doit rester FUN. Lui aussi a un copain geek qui lui fabrique des armes de destruction massive !
FUN il l'est pour le meilleur: certaines situations (le vidéo blog du héros, la scène de la "grosse voix" dans le parking ou bien Peter, héros du Queens) et le PIRE (le concours académique des lycées). FUN il l'est avec les caméos de Stark/Iron-Man. Une bonne réplique dans la bouche de R. Downey Jr vaut souvent plus que tout le scénario d'un seul film: le costume ne fait pas l'homme, pour résumer.
En bref, même s'il est souvent sympathique (ouf il n'y a pas de destruction massive de villes) , plutôt bien réalisé techniquement (hormis la scène nocturne de l'avion), Homecoming ne se soustrait que rarement, par paresse et facilité, à des poncifs super réchauffés: OUI le film doit être fédérateur mais doit-on forcément proposer au spectateur un scénario pour enfant de 12 ans ?
Ce n'est pas parce que l'histoire tourne autour des affres de l'adolescence qu'elle ne peut proposer que des stéréotypes éculés: le jeune Spidey mérite mieux ! (je parle du personnage et de l'acteur qui l'incarne, au potentiel certain)