Dans la salle de cinéma, le film a déjà commencé depuis une bonne trentaine de minutes. Le petit garçon a ma droite s'impatiente, il s'ennuie devant l'histoire du jeune Miles Morales, il se fout de sa condition de pauvre afro-latino, de son arrivée dans sa nouvelle école pour l'élite américaine dans laquelle il a du mal à s'intégrer. Bref, tout ce que veut ce petit garçon, c'est voir arriver Spiderman.
Et lorsque, enfin, Spiderman est là, avec son costume rouge bien connu, il se fait buter.
Mais heureusement pour le petit garçon, un autre Spiderman bien rouge est là. Mais bon, c'est un alcoolique dépressif, pas trop de quoi le faire rêver...
Merde, le petit garçon va devoir continuer à suivre l'histoire du jeune Miles Morales dont il n'avait jusque là rien à faire. Mais heureusement pour lui, Miles s'est fait piqué par une araignée et va se transformer à son tour en Spiderman, à travers un parcours initiatique constitué de visuels psychédéliques et d'une esthétique comics particulière permise par l'animation.
Vers la fin du film, j'entends ce petit garçon crier avec joie lorsqu'il voit Miles Morales lutter contre le gros méchant : "Il est trop fort Spiderman noir !"
Ouf, mission accomplie.