Fake news

Il s’agit du premier film de Rob Reiner à qui l’on doit par ailleurs Stand by Me, Princess Bride ou encore Quand Harry Rencontre Sally. Rob y suit sous le nom de Marty DeBergi un groupe de musique qui tient plus du roquefort que du hard rock. Ces types sont en réalité des demeurés et dans les années 1980, ils ne sont plus que l’ombre de leur gloire passée. On oscille entre interviews surréalistes et scènes ordinaires d’une tournée foireuse. Concerts déprogrammés faute de public, glandouille dans des chambres d’hôtels miteux, engueulades sur fond de batailles d’ego, élaborations de stratégies marketing douteuses. Mais tout ça vous le savez déjà car, bien sûr, vous avez forcément suivi le succès de ce groupe de légende … non ? D’ailleurs vous ne savez même pas qui c’est ? Normal car tout ça est faux. C’est un documentaire fiction sur un groupe imaginaire. Mais c’est par l’utilisation de la fiction que Rob Reiner, vrai réalisateur, va nous dépeindre un milieu qu’on fantasme … à tort probablement. Un des plus grands poncifs de l’histoire du rock, c’est probablement le rôle de la femme dans ce milieu de mecs. Le rôle ? Quel rôle ? Celui de la briseuse de ménage bien sûr ! Dans Spinal Tap, la plus grande source de tension entre les membres du groupe c’est la nana du chanteur, une sorte de membre officieux et contesté de la bande. Celle qui manipule son chéri pour le pousser à faire carrière en solo ou à tirer toute la couverture à lui. La Yoko Ono du groupe quoi. Toute une étude sociologique du rock, qu’on vous dit. Par contre attention, évitez absolument la VF qui est une insulte au métier de doubleur.