Splash
5.3
Splash

Film de Ron Howard (1984)

Faire croire... à l'incroyable !
Toute la magie incomparable, irrésistible, du Cinéma !
Alors, oui, vive "Le goût des merveilles" !
Et s'offrir régulièrement une cure de rêve, de merveilleux, c'est, à la réflexion, un choix bien réfléchi ! Digne d'une vraie ambition cinéphilique puisque cela consiste à éviter le piège du sectarisme forcené en visionnant, par exemple, l'austérité asiatique de "L'ïle nue" et deux soirs plus tard le feu d'artifices (autre nom de trucages) très tête dans les étoiles d'"E.T.".
Le film-cure à ne pas manquer, en 1984, c'était ce "Splash", éclaboussant de poésie et d'imaginaire. Réalisé par un inconnu désormais célèbre, il raconte une histoire à la mesure de la part d'enfance que tout un chacun se doit de préserver en lui. Une histoire d'amour, ça va de soi, mais merveilleusement - au sens éthymologique, donc - compliquée par les personnalités des deux intéressés.
Lui est un jeune américain des 80's. Signe particulier et déroutant pour ses proches : depuis l'époque ou, enfant, il a failli se noyer, il est sujet à un pessimisme sentimental tout à fait maladif. Pessimisme qui, bien sûr, va s'évanouir d'emblée dès le premier regard liquéfiant d'extase échangé avec Elle. A tel point qu'il ne prend même pas conscience de tous les étranges mystères qui marquent leur rencontre et, très vite, leur idylle.
En fait, il est si ébahi de vivre enfin le Grand Amour avec une "créature de rêve" (et comment !), "visage de madone" et "corps de sirène", qu'il ne va jamais soupçonner qu'elle en est justement une ! Celle-là même qui hante sa mémoire via la vision d'une petite fille surgissant sous l'eau pour le sauver d'un simple contact d'une noyade certaine.
Seul un savant a percé le secret de la jolie sirène, mais personne ne veut le croire quand il affirme qu'"Attention ! Une femme peut en cacher une autre"...
En dire davantage est priver de plaisir visuel les curistes en mal de rêve cinématographique. Ce qu'il faut dire, par contre, est que celui-ci fonctionne remarquablement bien. La raison principale étant liée aux effets spéciaux que Ron Howard fait intervenir de façon à ce qu'ils servent à fond la dimension maritime, poétique, du récit. Les séquences sous-marines sont "harponnantes" !
Riche d'action et d'humour, "Splash" doit beaucoup de son fluide séducteur à Daryl Hannah, jouant la sirène. Un rôle si peu évident au départ qu'elle aurait pu y laisser des... écailles ! Au contraire, elle est on ne peut plus convaincante ; et grâce à la fraîcheur quasi-enfantine de son jeu, la magie opère jusqu'à la fin du film.
Qui, toujours sous l'angle du merveilleux, ne finit pas en queue de poisson !

Ticket_007
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le 23 nov. 2017

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Ticket_007

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