La force se réveille, je m'endors.

En 2012, Disney rachetait Lucasfilm, et annonçait par la même occasion l'arrivée imminente d'une suite à la première trilogie de Star Wars. La toile s'ébranle : "Mon Dieu, Disney ! Non ! Ils vont souiller notre sacrosaint Star Wars". Trois ans plus tard, la tendance semble s'être inversé. Trois bandes annonces, de multiple reportage à la télé, les marathons des anciens films proposé dans plusieurs salles obscures. Même Youtube s'y met et nous propose du contenu lié au Space Opera le plus rentable du cinéma. Bref tout le monde ou presque attendait ce nouveau Star Wars !

Star Wars VII : The Force Awakens (ou le Réveil de la Force pour les anglophobes), se déroule 30 ans après les évènements de la première trilogie, l'Empire a réussi à renaitre de ces cendres sous un nouveau nom : le Premier Ordre. Luke Skywalker a disparu, mais il existerait une carte permettant de le localiser. C'est Poe Dameron, un membre de la résistance à qui on confie la tâche de récupérer cette carte, mais Kylo Ren, a bien l'intention de la récupérer avant que la résistance puisse retrouver Luke. D'un autre côté Finn, un jeune stromtrooper réalise malgré son endoctrinement, l'atrocité du Premier Ordre, alors que Rey, une pilleuse d'épave, essaye de survivre du mieux qu'elle peut sur Jakku. Sans oublier BB-8 le droïde de Poe, qui permettra sans doute de vendre pas mal de goodies !

Mais du coup, qu'en est-il ? Est-ce que nous avons eu le miracle annoncé depuis des semaines ?

Premièrement, ce qu'il faut retenir de ce film, c'est qu'il s'agit ni plus ni moins d'un remake de Star Wars IV, des enjeux très similaires, des personnages calqués sur le premier film, on ira même jusqu'à en reprendre la même scène d'introduction (à peu de chose près), après tout c'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleurs confitures (oui mais non !)

Ensuite, Star Wars VII, n'hésite pas à user et à abuser du fan service. Nous avons le droit à un Han Solo qui apparait comme un cheveux sur la soupe par une astuce scénaristique peu convaincante, idem pour Leia, qui est présente juste pour être présente, ou à Chewbacca blessé par un Stormtrooper (est-ce seulement possible ?) uniquement pour permettre à Rey, l'héroïne du film, de montrer ses talents de pilote (ou de co-pilote) aux côtés du contrebandier le plus connu de la galaxie. Certains décors rappelleront également les précédents films ! Enfin, comble du mauvais goût, nous avons droit à des répliques faisant référence aux anciens films à la limite de briser le quatrième mur.

Cependant, le film arrive tout de même a apporter des nouveaux éléments (seront-ils bénéfique sur le long terme ?). En effet, tout d'abord, Rey va nous montrer qu'il est possible de "maitriser" la force en deux temps trois mouvements. Ensuite, nous avons le droit au méchant le moins charismatique de la saga (en gros il s'agit ni plus ni moins d'un Dark Vador, extrêmement colérique et incapable de vaincre un jeune stormtrooper...) Enfin, et il s'agit sans doute du seul nouvel élément positif (et encore, certains fans crieront sans doute à l'hérésie) mais pour la première fois on nous laisse entendre qu'un détenteur de la force pourrait passer du côté obscur au côté lumineux.

Enfin, pour finir sur une touche un peu plus positif, J.J Abrams à l'aide de sa réalisation pêchu et sa façon de mettre en contraste l'immensément grand et le ridiculeusement minuscule arrive à éviter la catastrophe (bien que l'on pourrait reprocher une action omniprésente, alors que Star Wars à toujours eu cette dose de "politique" qui rajoutait une plus value aux films). Les combats spatiaux sont extrêmement bien filmé, et j'ai personnellement adoré un plan séquence lorsque la Résistance arrive sur Takodana (même si en soi il n'est pas si incroyable que ça). Problème, le prochain film ne sera pas réalisé par J.J Abrams mais Rian Johnson, réalisateur du passable Looper.

En bref, Star Wars VII, n'est qu'un vulgaire copié collé de Star Wars IV ayant un méchant bien moins charismatique et une héroïne surdouée "maitrisant" la force sans le moindre soucis. Saupoudré d'un fan service omniprésent. Heureusement, J.J Abrams arrive à empêcher la catastrophe avec sa réalisation pêchu. Rian Johnson arrivera t’il a sortir son épingle du jeu ? Wait & See !